Zoom 69: Maintenant la réalité
Plusieurs défis économiques et sociaux majeurs attendent le prochain gouvernement qui sera formé suite à la victoire écrasante remportée par le RNI aux élections législatives, régionales et locales du 8 septembre.
Selon les résultats officiels, le RNI a remporté 102 des 395 sièges du parlement, le PAM 86, tandis que l’Istiqlal a obtenu 81 sièges. L'USFP socialiste a remporté 35 sièges, tandis que MP a remporté 29 sièges, le PPS 21 sièges et l'UC 18.
Le PJD, qui a dirigé la coalition gouvernementale pendant une décennie, a subi une défaite majeure, n'obtenant que 13 sièges contre 125 sièges au Parlement sortant.
Le taux de participation aux élections du 8 septembre s'est amélioré à 50,38%, contre 43% en 2016, montrant que les électeurs sont à la recherche de changement et contribuent de plus en plus au renforcement du processus démocratique engagé dans le pays.
Le prochain gouvernement de coalition devrait se concentrer sur la mise en œuvre du nouveau modèle de développement comme l’a souligné Nizar Baraka.
En novembre 2019, le Roi Mohammed VI a mis en place un comité spécial pour l'élaboration de ce nouveau modèle de développement à travers un large processus consultatif et une approche inclusive, mettant le citoyen marocain au cœur de toutes les initiatives sociales, économiques, politiques, culturelles.
En mai 2021, le chef du Comité Chakib Benmoussa a remis un rapport détaillé au Roi qui a souligné la nécessité de donner un nouvel élan aux efforts de développement du Maroc afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple à un État prospère et à une fonction publique efficace.
Le rapport présente les principales conclusions qui comprennent des diagnostics, des prévisions et des projections jusqu'en 2035, un axe de transformation stratégique et des leviers clés de transformation pour conduire le changement dans le
royaume.
Tous les partis politiques ont contribué à ce rapport, considéré comme une feuille de route pour un développement durable et une croissance économique inclusive. Au cours de leurs campagnes électorales, les partis se sont également engagés à mettre en œuvre le nouveau modèle et les objectifs de développement.
Les deux dernières années ont été pleines de défis, générés par la pandémie de covid-19, son impact sur l'économie du pays, l'éducation, l'emploi… en plus de l'instabilité géopolitique, des complots régionaux pour porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc suite à la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur son Sahara.
Selon certains analystes, le prochain gouvernement s'appuiera sur le succès de la campagne de vaccination déployée contre le covid-19 pour sécuriser la souveraineté vaccinale du Royaume avec la fabrication locale de vaccins.
Les Marocains recherchent une meilleure éducation, une meilleure formation et un accès équitable aux services de santé, car l'épidémie de coronavirus a mis en évidence des obstacles dans presque tous les éléments de la chaîne de valeur des soins de santé, y compris les chaînes d'approvisionnement, la médecine préventive, les soins primaires et les hôpitaux.
Améliorer les programmes éducatifs pour mieux servir tous les élèves dans les zones rurales et urbaines, lutter contre le chômage, soutenir la reprise économique et le filet de sécurité sociale, seront également parmi les principales priorités du nouveau gouvernement.
Les électeurs et les entreprises se tournent vers le prochain gouvernement pour les aider à sortir plus forts de ces défis socio-économiques alors que le Maroc continue de progresser et d'attirer des investissements étrangers grâce à sa stabilité politique, sa résilience, son économie ouverte et son secteur privé dynamique.
Désormais, la balle est dans le camp de Akhannouch et ses camarades pour répondre à l’aspiration des Marocaines et Marocains.
Mouhamet Ndiongue