Afrique: Emmanuel Macron appelle à un «New Deal»

Afrique: Emmanuel Macron appelle à un «New Deal»

A trois semaines du sommet sur le financement des économies de l'Afrique subsaharienne qui aura lieu le 18 mai à Paris, le président français Emmanuel Macron a appelé à un «New Deal» pour l'Afrique.

Comment réagir à un «très fort ralentissement» des économies africaines provoqué par la crise du Covid-19? Les recettes d'hier sont inefficaces, a déclaré Emmanuel Macron, peu avant un déjeuner qu'il a organisé mardi en l'honneur du président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi.

Le président français a préconisé l'invention d'un New Deal pour le financement de l'Afrique avant le sommet de la mi-mai. Pour lui, les pays riches abandonnent collectivement le continent «à des solutions qui remontent aux années 1960».

En établissant des parallèles avec le «New Deal» du président américain Franklin Delano Roosvelt pour se remettre de la Grande Dépression des années 1930, le chef de l'Etat français espère provoquer un électrochoc pour que le


continent africain, qui connaît une forte croissance démographique, ne soit pas laissés seuls face à des opportunités économiques réduites. Parmi les conséquences de ce déclin, il y a la migration - en particulier vers l'Europe - et l'expansion du terrorisme, a-t-il souligné.

Paris accueillera également, à la veille du sommet du 18 mai, une conférence sur l'endettement du Soudan.

Alors que la dette du continent avait fortement baissé dans les années 90 grâce à l'initiative du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), elle a de nouveau augmenté entre 2006 et 2019. Elle a triplé au cours de cette période, passant de 100 milliards de dollars à 309 milliards de dollars. La pandémie de Covid-19 et ses conséquences n’ont pas aidé. Selon le FMI, les pays d'Afrique subsaharienne pourraient faire face à un déficit de financement de 290 milliards de dollars d'ici 2023.