Algérie: Le Hirak continue de se mobiliser pour exiger un changement
Les marches du mouvement pro-démocratie "Hirak" en Algérie ont été marquées hier, vendredi 2 avril, par des manifestations dans tout le pays, selon des organisations de défense des droits de l'homme.
Les marches d'hier ont marqué 111 semaines de mobilisation populaire lancées en février 2019 pour empêcher la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat.
Deux ans après son déclenchement et l'arrivée d'un nouveau président à la tête du pays, les citoyens algériens continuent de manifester pour exiger un changement radical du système et le retour à la caserne militaire.
Des milliers de manifestants ont pris part simultanément à Alger, Béjaïa, Annaba, Skikda, Oran, Constantina et la wilaya de Bouira directement après la prière du vendredi.
Les revendications restent les mêmes, «un État civil et non militaire» et «une Algérie libre et démocratique». À Alger. Comme
d'habitude, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la mosquée Errahmna, rue Khelifa Boukhelfa.
En revanche, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) a fait état "d'arrestations dans différentes wilayas, notamment à Alger". En outre, les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants en utilisant la violence et des pulvérisateurs de gaz lacrymogène dans certains endroits, notamment à Oran, ainsi que dans la ville de Mostaganem, a souligné la LADDH.
Les hirakistes ont dénoncé l'organisation des élections législatives anticipées du 12 juin. "Il n'y a pas d'élections avec le gang de gangsters au pouvoir", ont scandé les manifestants.
Depuis le 22 février dernier, les Algériens ont repris les marches du Hirak, faisant pression sur l'exécutif malgré l'interdiction de toutes les réunions en raison de la pandémie de Covid-19.