Zoom n° 52 : Le vaccin, solution ou problème?

Zoom n° 52 : Le vaccin, solution ou problème?

Si les vaccins ont été l’une des dix réalisations les plus importantes en matière de santé publique au XXe siècle, son opposition continue de se faire entendre depuis l’invention des vaccins. Les débats actuels tournent souvent autour de l'utilisation et de la sécurité des récents vaccins tels que la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, les oreillons et la rubéole.

Aujourd’hui avec l’homologation des vaccins anti Covid-19 et le démarrage imminent de la campagne de vaccination, l’espoir gagne une partie de la population. De l’autre côté, pessimiste et méfiance troublent les sceptiques.

Pourtant, le scepticisme pourrait être fatal pour les personnes qui soutiennent les campagnes anti-vaccination, car elles constituent une menace non seulement pour leur propre vie et leurs enfants, mais aussi pour toute une communauté. Afin de comprendre l'importance et la nécessité des vaccins. 

Avec les vaccins anti-Covid dont se réjouissent  toutes les organisations internationales, l’enthousiasme reste mesuré chez certaines personnes, car il est difficile d'évaluer les risques.

On ne sait pas combien de temps la personne vaccinée est immunisée contre la maladie. Par conséquent, l'infection doit être réduite dans toute la société, pas seulement dans les groupes à risque. Tous les programmes de vaccination reposent sur un certain pourcentage de participation assez élevé et sur le devoir civique de vacciner en solidarité.

Pour l’instant, aucun gouvernement n’a décidé de rendre obligatoire le vaccin, malgré une volonté d’encourager les populations à la vaccination. Cette mesure de la plus grande portée serait «éthiquement justifiable» et pourrait pousser à la radicalisation et poussée plus de méfiance, mais il y a (à juste titre) un manque de visibilité claire sur la stratégie de vaccination dans toute sa dimension  politique.

La résistance à la vaccination, clairement affichée sur Internet, va de pair avec le populisme et la désinformation. Toutefois, personne ne veut vivre à nouveau l'année coronavirus


2020. C'est pourquoi il est de la plus haute importance que la connaissance et les informations correctes soient une priorité en ce début d’année  2021. Pour cela, le gouvernement ne doit pas se limiter à des campagnes de sensibilisation à la vaccination, mais apporter une explication claire sur toute sa stratégie, pour s’assurer et rassurer.

Du point de vue juridique, aucune contrainte n’est affichée, pour l'instant, il mais, il est clair que le carnet de vaccination peut être un instrument de contrôle et de coercition.  Une partie non négligeable des citoyens ne veut pas se faire vacciner dans l'immédiat. C'est un avis qu'il faut respecter.

En réponse à une question centrale à la Chambre des conseillers, la semaine dernière, sur « la stratégie nationale de vaccination Covid-19 », le chef du gouvernement Saadeddine Elotmani avait déclaré qu’un système de suivi des personnes vaccinées sera développé et qu’un document sera remis à chaque bénéficiaire de la campagne contenant un QR code que la personne concernée devra conserver.

Certaines personnes sont opposées aux vaccins de manière générale. D'autre ont peur que le vaccin développé et distribué en un temps record présente un risque. Force est de constater que le vaccin RNA, considéré comme un des plus prometteurs, n'a jamais été utilisé. La plupart des experts le juge sans danger. Mieux, il pourrait se profiler une obligation insidieuse de se faire vacciner. Qu'il faille montrer un carnet de vaccination à jour pour pouvoir prendre l'avion, assister à des manifestations où il y a foule ou aller en boîte ...

La liberté est notre plus grand atout. Outre la liberté de mouvement, cela inclut également l'emploi et la liberté de nos pensées et opinions. Il faut un équilibre entre ces droits, mais aussi celui de la meilleure santé possible pour tous et à toutes les échelles.

Mouhamet Ndiongue