Présidentielle américaine : Confiant, Biden appelle les Américains à « se rassembler ».
Trois jours après le vote pour la présidentielle américaine, les résultats officiels se font toujours attendre. Si Joe Biden apparaît sur le point de remporter la course à la Maison-Blanche, aucun grand média américain n’a encore désigné le vainqueur.
Après une journée de suspense dans son fief de Wilmington, dans le Delaware, l’ancien vice-président de Barack Obama n’a finalement fait qu’une très brève allocution, ce vendredi soir, faute de résultat.
« Nous allons gagner cette élection »
« Mes chers Américains, nous n’avons toujours pas de déclaration finale d’une victoire mais les chiffres offrent un tableau clair et convaincant : nous allons gagner cette élection », a-t-il déclaré, sa colistière Kamala Harris à ses côtés.
Le démocrate a souligné l’avancée du décompte en sa faveur lors des dernières 24 heures, en rappelant qu’il était depuis passé devant Donald Trump dans les dépouillements encore en cours dans les Etats-clés de la Pennsylvanie et de la Géorgie.
« Nous sommes en bonne voie de décrocher 300 grands électeurs », a affirmé le candidat. Soit bien au-delà du « chiffre magique » de 270 grands électeurs -- la majorité du collège électoral -- ouvrant les portes de la Maison-Blanche.
Adoptant un ton présidentiel, interrompu en cette fin de soirée par quelques bafouillages, il a encore appelé les Américains à la patience, après une campagne très agressive. « Il est temps de nous rassembler », a-t-il déclaré. « Nous devons surmonter la colère ».
Nouvelle attaque de Trump sur Twitter
Donald Trump lui ne s’est pas exprimé publiquement de la journée. Mais il a estimé dans un tweet,
que Joe Biden ne devrait pas revendiquer la victoire de façon « illégitime ». « Je pourrais moi aussi la revendiquer. Les procédures judiciaires ne font que commencer ! »
Joe Biden, 77 ans, est désormais en tête en Pennsylvanie, Etat-clé qui avec ses 20 grands électeurs pourrait lui permettre de franchir en vainqueur la ligne d’arrivée.
Il y compte près de 29.000 voix d’avance, mais aucune chaîne américaine n’a franchi le pas de le déclarer vainqueur. S’il l’emporte dans cet Etat industriel, il deviendra le 46e président américain, quelle que soit l’issue du dépouillement ailleurs.
Dans un communiqué publié en milieu de journée, Donald Trump a adopté un ton moins véhément que la veille, où il avait évoqué une élection « volée », tout en restant évasif sur ses intentions.
Recomptage en Géorgie
Au petit matin, le dépouillement en Géorgie, qu’aucun démocrate n’a remportée depuis 1992, avait basculé en faveur de Joe Biden. Mais la marge est tellement « serrée » qu’il y aura un nouveau décompte des votes.
Le compteur pour arriver aux 270 grands électeurs restait donc encore bloqué : 253 ou 264 voix pour Joe Biden, selon que les médias lui aient ou non attribué l’Arizona, et 214 pour Donald Trump.
Dans l’Arizona, Donald Trump a bénéficié de la prolongation du dépouillement.
Il s’était rapproché vendredi soir de Joe Biden, menaçant de faire perdre au démocrate les 11 grands électeurs que l’agence AP et Fox News lui avaient attribués dès la nuit électorale, sur la base de résultats partiels et de modèles statistiques, une méthode habituellement sûre.