Zoom n°49 : Au nom de la Laïcité !
Le président Emmanuel Macron, qui perd chaque jour confiance dans l'opinion publique en France, a décidé d’emprunter les discours anti-islamiques de l'extrême droite du pays. Visant l'islam, il déclare que «Nous devons sauver l'islam en France des influences extérieures». Scandaleux tonne le monde musulman après que le présent français renchérit: «l'islam est une religion en crise partout dans le monde aujourd'hui».
Lors d’un discours télévisé dans la ville de Malatya en Anatolie, Recep Tayyip Erdoğan a déclaré: «Macron a besoin d'un traitement mental. Que pouvez-vous dire d'autre à un chef d'État qui ne comprend pas la liberté de croyance?
Ciblant l'islam sous l'étiquette d '«islam radical», le président français a soutenu que «l'islamisme radical vise à démontrer une organisation méthodique contre les lois de la République et à créer un ordre parallèle d'autres valeurs».
Avec la loi qu'il s'apprêtait à promulguer, Macron, qui était sur le point d’appliquer des politiques de pression contre les musulmans a reçu le soutien de l'UE et non des critiques.
Le haut-commissaire européen à la politique étrangère, Josep Borrell, a condamné les remarques d’ Erdogan à propos de Macron. S'adressant à Erdogan, il avertit «Les conclusions du Conseil européen contiennent une offre réelle pour relancer notre relation, mais il faut une volonté politique des autorités turques sur cet agenda positif. Dans le cas contraire, la Turquie sera encore plus isolée», a-t-il déclaré.
De nouvelles lois seront bientôt introduites en France pour changer le statut des mosquées et des associations afin de contrôler l'éducation et les fonds fournis. Les mosquées et associations demandant des subventions publiques signeront les «Conditions de laïcité» et les associations qui ne respecteront pas les principes de la république seront facilement dissoutes.
Déjà, Macron avait préparé la «loi séparatiste» avant l'assassinat du professeur Samuel Paty afin de ne pas laisser les sentiments d'extrême droite, de laïcité et de républicanisme s'éveiller avec ces événements à l'extrême droite.
Le terme « séparatisme islamique » ne fait pas référence au séparatisme, mais à l'exclusion des communautés islamiques et des mosquées du pays des idéaux et du système républicains, a déclaré le président français.
« L'Islam est en crise dans le monde entier », a déclaré Macron lors de l'introduction de la loi. Les déclarations «Il faut structurer l'islam pour que la France devienne partenaire de la république», a-t-il réagi.
En effet, sur la base de la loi française, il existe des réglementations qui empêchent les mosquées et les institutions islamiques de recevoir un soutien de l'étranger et prônent
la formation d'imams en France et la prochaine loi sera plus corsée. On pourrait présager la fin des associations musulmanes de France.
Le projet de loi qui sera présenté, sera aussi un projet pour établir un musulman français en accord avec les valeurs françaises. C'est pourquoi la loi est comparée au projet de Napoléon de créer le judaïsme français en créant une structure appelée Consistoire Central Israélite, qui a réuni les Juifs sous un même toit en 1808.
Il faut se rappeler qu'avant la pratique de l'ingénierie sociale de Napoléon, les Français brûlaient les prêtres dans leurs églises sous le nom de l'illumination post-révolutionnaire, clouaient les prêtres sur les croix, adoptaient la laïcité comme valeur fondamentale depuis 1905, tout en véhiculant le concept de la laïcité car la moitié du pays était athée.
Dans ce contexte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis restent silencieux. Les internautes sur les réseaux sociaux évoquent que c'est une « grande trahison » pour les universitaires de garder le silence. Avec les vagues de contestation dans plusieurs pays musulmans, les EAU ont annoncé qu'ils ne participeraient pas à une campagne de boycott des produits français, comme l'ont fait le Koweït, le Qatar et Oman.
Le célèbre écrivain saoudien Turki Al-Hamad a déclaré: «Macron a lancé une campagne contre l'islam politique, pas contre l'islam ». Le vrai danger et le vrai problème sont les Frères musulmans. Parce qu'ils veulent monopoliser l'islam. Il a répondu à la critique en disant qu'ils sont à l'origine de tous ces contre-mouvements et campagnes français.
Turki Al-Hamad ajoute : « Je vois que l'opposition saoudienne Omar bin Abdulaziz est en colère contre le silence de Muhammad bin Salman de ne pas répondre aux insultes de Macron contre notre religion et notre prophète comme l'a fait Erdogan. Parce qu'il est occupé avec le dossier de normalisation et comment saisir cette opportunité avant les autres pays », a-t-il commenté.
Selon le Financial Times, Middle cette situation ouvre aussi un enjeu de l'équilibre des pouvoirs à l'Est ... Le président Erdogan et le dirigeant des Emirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed ben Zayed, ont chacun fait un commentaire opposé renforçant la tension entre les Émirats arabes unis et la Turquie.
La rivalité entre les deux dirigeants est devenue l'hostilité la plus toxique du Moyen-Orient. L'allié arabe le plus proche des États-Unis était contre un membre de l'OTAN. Cette tension s'est manifestée en de nombreux points, de la guerre civile en Libye à la Méditerranée orientale.
Mouhamet Ndiongue