A quelle logique obéissent les travaux entrepris à Hay Riad ?, par Fatiha Daoudi

A quelle logique obéissent les travaux entrepris à Hay Riad ?, par Fatiha Daoudi

Hay Riad est un quartier de la capitale du Maroc, Rabat. Depuis plus d’une année, des travaux de rénovation y sont entrepris qui, mis à part l’embellissement de son avenue principale, Chariî Ennakhil, ne font qu’enlaidir les autres artères.

En effet, le visiteur de ce quartier serait frappé de voir, un peu partout, le nombre de chantiers en cours et s’il est perspicace, il peut même lire une fatalité malheureuse dans le regard des riverains de ces travaux !

Ces habitants ont donc vécu deux saisons de pluies et, si la situation perdure, ils traverseront deux étés sans pouvoir éviter les trous et leur poussière après les flaques d’eau et leur boue. Ceci, sans compter les monticules de gravats à escalader pour rentrer chez soi, gravats dus à l’excavation des anciens trottoirs qui ne finissent pas d’être refaits.

Par ailleurs, cette excavation a occasionné, dans certains secteurs, une surtension électrique due à la section par les engins de câbles insuffisamment enfouis dans le sol au début de la promotion du quartier Hay Riad.

Cette surtension a eu pour conséquence l’endommagement de nombre d’appareils électroniques et électriques nécessaires à la vie de tous les jours.


Ainsi, en plus de braver la poussière, la boue et les gravats, les riverains ont dû procéder à leur réparation ou  remplacement!

Ils sont aussi, quotidiennement, confrontés à une question lancinante : à quelle logique obéissent ces travaux ? Est-il vraiment nécessaire que l’entreprise ou les entreprises adjudicataires entreprennent des travaux simultanément dans différentes rues sans n’en terminer aucun, faisant de Hay Riad un immense chantier à ciel ouvert ?

Une société organisée doit en général obéir à des normes dont l’une des principales est la réduction au minimum des nuisances dues travaux entrepris. Elle doit aussi rendre des comptes sur leur efficience, aux élus et à la wilaya. Où sont donc ces responsables ? Pourquoi les riverains ne sont-ils pas informés, ne serait-ce que pour prendre leur mal en patience ?

En tout état de cause et à voir comment les travaux sont effectués, le riverain a plus l’impression d’être l’otage du secteur informel. Ne serait-ce que lorsqu’il voit les ouvriers appuyés, l’essentiel du temps, sur leur pelle et qui lui lancent des regards avides de tadouira, sans personne pour les contrôler !

Tant qu’à faire, les habitants de Hay Riad auraient peut être mieux fait de se cotiser et ramener des ouvriers du mouqef, les surveiller et faire avancer les travaux plus rapidement !