Les États-Unis réintègrent l’Unesco

Les États-Unis réintègrent l’Unesco

Les États-Unis redeviennent officiellement État membre de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), qui compte désormais 194 États membres, a annoncé, mardi, l’Organisation onusienne. « Le retour des États-Unis au sein de l’UNESCO est effectif : ils sont officiellement redevenus État membre de notre Organisation« , s’est félicitée Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, citée dans un communiqué de l’organisation basée à Paris.

« C’est une excellente nouvelle pour l’UNESCO, dont la dynamique retrouvée ces dernières années va encore s’amplifier. Notre action sera d’autant plus forte partout dans le monde« , a-t-elle salué. Dimanche, le Secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique avait appelé la directrice générale de l’UNESCO pour l’informer qu’il venait de signer le document d’acceptation par les États-Unis d’Amérique de l’Acte constitutif de l’Organisation, note le communiqué, relevant qu’il restait encore à déposer formellement ce document auprès du gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, dépositaire de l’Acte constitutif de l’UNESCO, et que cela vient d’être fait.

A compter du dépôt de ce document, les États-Unis sont devenus le 194e État membre de l’UNESCO. « C’est un moment historique. Notre Organisation tend à nouveau vers l’universalité. Cette victoire pour l’UNESCO, je veux aussi la partager avec toute la famille des Nations Unies, car elle est une excellente nouvelle pour le multilatéralisme dans son ensemble. Si nous voulons relever les défis de notre siècle, il n’y


a de réponse que collective« , a affirmé Mme Azoulay.

Début juin, les États-Unis avaient annoncé à Mme Azoulay leur intention de réintégrer l’UNESCO, en saluant la façon dont l’Organisation a réussi ces dernières années à se moderniser. Parmi les motivations de leur retour, ils soulignaient le lancement de nouvelles initiatives en phase avec les défis contemporains (cadre éthique mondial pour l’intelligence artificielle, programmes de protection des océans), la mise en œuvre de réformes de gestion qui ont rendu l’Organisation plus efficace, et la conduite de médiations qui ont apaisé les tensions politiques internes, notamment sur le Moyen-Orient.

« C’est un bilan qui est salué, mais c’est aussi un avenir qui est tracé« , estime la directrice de l’UNESCO. « Ce retour des États-Unis, et les ressources supplémentaires qui l’accompagnent, vont nous aider à encore mieux accompagner chacune et chacun à travers le monde : les élèves et les étudiants, les chercheurs, universitaires, artistes, éducateurs, journalistes – tous ceux vers qui notre action quotidienne est tournée.

L’UNESCO aura aussi plus de moyens pour se consacrer à ses deux priorités stratégiques, que sont l’Afrique et l’égalité des genres« , a-t-elle ajouté. L’UNESCO vise à instaurer la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture. Les programmes de l’UNESCO contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable définis dans l’Agenda 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015.