Le chef de l’AIEA met en garde contre les conséquences d’un accident nucléaire en Ukraine
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, a mis en garde devant le Conseil de sécurité à New York contre les conséquences “désastreuses” que pourrait provoquer un accident nucléaire en Ukraine, théâtre d’un conflit armé avec la Russie.
“Un accident nucléaire ou radiologique pendant le conflit en cours pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le peuple ukrainien, pour le peuple russe, ainsi que pour les États voisins, et au-delà”, a souligné M. Grossi, en insistant sur la nécessité d’empêcher un rejet dangereux de matières radioactives.
Il a relevé que son agence “surveille de près la situation et aide l’Ukraine chaque jour”, précisant qu’il y avait eu 12 missions d’experts en Ukraine et qu’il en avait dirigé personnellement sept, dont deux à la centrale nucléaire de Zaporijjia.
Depuis le 1er septembre 2022, une
mission de soutien et d’assistance de l’AIEA est stationnée à la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui est près de la ligne de front. Et depuis janvier de cette année, d’autres experts de l’AIEA sont en poste sur tous les autres grands sites nucléaires ukrainiens pour fournir à la communauté internationale des informations fiables sur la sûreté et la situation de sécurité sur chacun de ces sites, a-t-il indiqué.
Selon le chef de l’AIEA, "la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires à la centrale nucléaire de Zaporijjia, en particulier, continue d’être extrêmement fragile et dangereuse" .
La centrale fonctionne avec un personnel considérablement réduit, ce qui, malgré son arrêt temporaire, n’est pas tenable, a estimé M. Grossi, précisant qu’en sept occasions, le site a perdu toute l’alimentation hors site et a dû compter sur des générateurs diesel de secours, “la dernière ligne de défense contre un accident nucléaire, pour assurer le refroidissement essentiel du réacteur et du combustible usé”.