Burkina Faso: le président Kaboré arrêté par des militaires

Burkina Faso: le président Kaboré arrêté par des militaires

Des sources sécuritaires font état de l'arrestation du président Roch Marc Christian Kaboré, après les mutineries qui ont éclaté dimanche matin dans plusieurs casernes d’Ouagadougou et dans quelques villes de province, précisant qu'une "déclaration des mutins est attendue dans les prochaines heures".

Des soldats se sont mutinés dimanche dans plusieurs casernes du Burkina Faso pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des "moyens adaptés" à la lutte contre les djihadistes qui frappent ce pays depuis 2015. Le président Roch Kaboré aurait été arrêté et conduit dans un camp militaire par les soldats mutins », a pour sa part rapporté l'agence Reuters selon des sources diplomatiques.

Le calme était revenu dimanche soir dans les rues et les casernes de Ouagadougou, mais le gouvernement a décrété « jusqu'à nouvel ordre », à partir de dimanche, un couvre-feu de 20H00 à 05H30.

Des soldats se sont mutinés dimanche dans plusieurs casernes du Burkina Faso, dont celles de Sangoulé Lamizana et de Baba Sy, pour réclamer le départ des chefs de l’armée et des « moyens adaptés » à la lutte contre les jihadistes.

Des


tirs ont été entendus dimanche en fin de journée à Ouagadougou près de la résidence du président du Burkina Faso, ont rapporté des habitants à l’AFP.

Un hélicoptère, tous feux éteints, a également survolé le quartier de la Patte d’oie où se situe la résidence, au moment où ont eu lieu les tirs qui, d’abord nourris, sont devenus ensuite plus sporadiques, selon des habitants du quartier.

Des tirs d’une grande intensité ont également été entendus par des résidents presque au même moment dans les camps militaires Sangoulé Lamizana et Baba Sy de la capitale burkinabè.

Comme le Mali et le Niger voisins, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.

Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l’est du pays.

Les violences des groupes jihadistes ont fait en près de sept ans plus de 2 000 morts et contraint 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.

Agences