Vaccin: La généralisation des rappels risque de prolonger la pandémie, selon l'OMS

Vaccin: La généralisation des rappels risque de prolonger la pandémie, selon l'OMS

La généralisation des programmes de rappel vaccinal est susceptible de prolonger la pandémie de nouveau coronavirus, plutôt que d'y mettre fin, a averti mercredi Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève.

"Détourner les doses disponibles vers les pays qui ont déjà des taux de vaccination élevés" offre au virus "davantage de possibilités de se répandre et de muter", a-t-il indiqué.

L'OMS avait auparavant appelé les pays à vacciner 40% de leur population d'ici la fin de l'année, cependant, seule la moitié de ses Etats membres ont pu atteindre cet objectif, en raison selon son chef d'une inégalité


de distribution des doses disponibles à travers le monde.

Tandis que certains pays sont en train de généraliser leurs programmes de rappel, trois professionnels de santé sur quatre en Afrique ne sont toujours pas vaccinés, un an après l'administration des premiers vaccins, a déploré le chef de l'OMS.

Si ces vaccins avaient été distribués équitablement, l'objectif de 40% aurait pu être atteint dans tous les pays en septembre, a-t-il ajouté.

"Aucun pays (...) ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel et les rappels ne sont pas un feu vert pour célébrer (les fêtes de fin d'année) comme on l'avait prévu", a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus.