"Chaos", "dramatique", "radicalisation"en Europe avec les mesures de restriction
L’Europe est redevenue l'épicentre de l'épidémie de Covid-19, le nombre de contaminations grimpe aussi, les mesures reviennent et les frustrations éclatent.
Pour la troisième soirée consécutive, des troubles ont éclaté aux Pays-Bas dimanche. Des manifestants ont tiré des feux d'artifice et causé de nombreux dégâts dans les villes d'Enschede, près de la frontière avec l'Allemagne, à Groningue et Leeuwarden au nord et Tilburg au sud.
Ces dernières manifestations ont néanmoins été moins intenses que les violences ayant éclaté à Rotterdam vendredi et à La Haye samedi. Le nombre d'arrestations sur les trois jours de manifestations se monte à 145, selon la police et les médias locaux.
Le gouvernement a suscité le courroux en réintroduisant un confinement partiel, avec une série de restrictions sanitaires touchant notamment le secteur de
la restauration, qui doit fermer à 20H00. Il projette désormais d'interdire certains lieux aux non-vaccinés pour tenter d'enrayer la vague de contaminations.
A Bruxelles également, des heurts ont émaillé dimanche le rassemblement de quelque 35.000 manifestants, selon la police, opposés à de nouvelles mesures. La Belgique a annoncé la généralisation du port du masque et veut également rendre le télétravail obligatoire pour les emplois qui le permettent en vue d'enrayer le fort rebond de l'épidémie dans le pays.
Et dans le département français de la Guadeloupe, dans les Caraïbes, la contestation de l'obligation vaccinale pour les soignants a dégénéré en crise sociale d'ampleur. Des renforts policiers sont arrivés, après une nuit de samedi à dimanche une nouvelle fois émaillée de violences, entre barrages routiers, incendies et pillages.