Liberté religieuse : Washington ajoute l'Algérie à sa liste noire

Liberté religieuse : Washington ajoute l'Algérie à sa liste noire

La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a exhorté le Département d'État américain à inclure l'Algérie sur sa liste de surveillance spéciale pour avoir commis et toléré de graves violations de la liberté de religion.

Ces dernières années, les autorités algériennes ont fait preuve de plus d'hostilité envers les minorités religieuses, fermant de force des dizaines d'églises protestantes et poursuivant les musulmans ahmadiyyas pour rassemblement sans autorisation à des fins de culte, indique un communiqué de presse publié par l'USCIRF.

Les tribunaux algériens appliquent également de plus en plus les lois algériennes sur le blasphème et contre le prosélytisme, ciblant les chrétiens, les musulmans et les libres penseurs, ajoute la Commission américaine.

L'Algérie continue d'intensifier sa répression continue des minorités religieuses. Le gouvernement a


systématiquement réprimé la communauté protestante évangélique, notamment par une série de fermetures d'églises et de raids, dont deux contre les plus grandes églises protestantes du pays. Le gouvernement algérien discrimine en outre les communautés minoritaires qui ne se conforment pas à l'islam sunnite dominant, comme les musulmans chiites et ahmadis, affirmant souvent qu'elles ne sont pas musulmanes.

La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) est un organisme gouvernemental fédéral indépendant et bipartite mis en place par le Congrès pour surveiller, analyser et signaler les violations religieuses commises à l'étranger.

L'USCIRF fait des recommandations de politique étrangère au président, au secrétaire d'État et au Congrès dans le but de dissuader la persécution religieuse et de promouvoir la liberté de religion et de conviction.