Le Mali convoque l'ambassadeur de France après les critiques d'Emmanuel Macron

Le Mali convoque l'ambassadeur de France après les critiques d'Emmanuel Macron

Le Mali a appelé la France à la retenue après des "propos inamicaux et désobligeants" du président Emmanuel Macron, a indiqué le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans un communiqué publié mardi soir.

Le ministère malien des Affaires étrangères a déclaré avoir reçu l'ambassadeur de France à Bamako, suite à des "propos inamicaux et désobligeants" tenus par Macron sur "les institutions" de la République du Mali.

Le ministre Abdoulaye Diop a fait part au diplomate français de "l'indignation et la désapprobation" du gouvernement malien, qui proteste contre "ces propos regrettables" qui sont de nature à "nuire au développement de relations amicales entre nations".

Le gouvernement malien a invité les autorités françaises à la "retenue", en évitant des "jugements de valeur", et à se "concentrer sur l'essentiel", notamment la "lutte contre le terrorisme au Sahel", poursuit le communiqué.

Le chef de la diplomatie malienne


a réitéré la disponibilité du gouvernement à "bâtir avec les partenaires qui le souhaitent des relations sincères et concertées, respectant le principe de non-ingérence conformément aux aspirations légitimes du peuple malien" .

Lors de l'assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, le Premier ministre malien Choguel Maïga avait reproché à la France d'abandonner le Mali dans la lutte contre les groupes terroristes avec sa décision de retrait de la force Barkhane. Il avait aussi déploré un "manque de concertation" et une annonce "unilatérale" sans coordination tripartite avec l'ONU et le gouvernement malien.

Le président français avait alors répondu en qualifiant, jeudi dernier, de "honte" les accusations d'"abandon en plein vol" du Mali par la France.
Toutefois, Macron a appelé mardi à ce "que l'Etat revienne" au Mali. "Il faut que l'Etat revienne avec sa justice, son éducation, sa police partout, en particulier au Mali", a-t-il dit