L'Algérie intensifie la répression contre les militants du Hirak de Kabylie
Le pouvoir militaire algérien a arrêté des dizaines de militants pro-démocratie du Hirak dans la région agitée de Kabylie, où un mouvement indépendantiste connu sous le nom de MAK est actif.
La répression intervient dans une série de mesures visant à réprimer les militants du Hirak dans les villes clés d'Algérie par un régime militaire réticent à répondre aux demandes du peuple pour un régime civil.
À Kherrata, près de la ville kabyle de Bejaia, des dizaines de personnes ont été arrêtées et des centaines ont été blessées lorsque la police a utilisé des balles en caoutchouc pour disperser des foules de manifestants exigeant la libération des militants du Hirak.
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux algériens montraient un déploiement policier massif et un usage disproportionné de la force ainsi que des détentions arbitraires dans une région qui porte encore la flamme du Hirak qui a été réprimée ailleurs en Algérie.
Des militants kabyles accusent le régime des incendies de forêt qui ont coûté la vie
à au moins 190 personnes, selon des observateurs indépendants.
Le régime, qui n'a pas réussi à éteindre les incendies de forêt, a imputé la tragédie à ses opposants politiques pacifiques Rachad et le MAK tirant au Maroc et en Israël de ses théories du complot stupides.
Les analystes estiment que le régime algérien invoque le Maroc et le MAK pour justifier sa répression sanglante contre les manifestants pacifiques du Hirak dont l'épicentre est désormais la Kabylie.
Le MAK a demandé à plusieurs reprises la libération de ses défenseurs pacifiques dans la région de Kabylie qui, selon ses dirigeants, est la cible d'un génocide perpétré par l'État algérien.
La justice algérienne a récemment lancé un mandat d'arrêt international contre Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire de Kabylie en exil et leader et fondateur du MAK, répertorié comme « terroriste » par le régime algérien.
La demande algérienne d'extradition de Ferhat Mehenni a été rejetée par la France où Mehenni bénéficie d'un statut d'asile politique depuis plus de 20 ans.