Le gouvernement algérien n'assure pas l'approvisionnement en farine
Les Algériens doivent se lever tôt pour pouvoir acheter du pain subventionné au milieu d'une pénurie de farine dans le pays riche en pétrole, ont écrit les médias algériens.
Cette rareté de la farine a fait grimper les prix du pain de 10 dinars à 20 dinars, de mauvais augure pour le pouvoir d'achat des groupes les plus vulnérables dans un pays qui n'a pas su maîtriser l'inflation.
La farine rejoint ainsi une liste de biens vitaux tels que l'eau potable, le lait et l'huile de cuisine pour lesquels les Algériens doivent faire la queue en signe d'aggravation de la crise économique.
L'inflation a rendu insignifiantes les augmentations salariales du
gouvernement ces dernières années au milieu d'une crise de liquidité aiguë qui a fait des files d'attente devant les banques et les bureaux de poste une scène ordinaire dans les villes algériennes.
La crise économique s'est traduite par une augmentation des tentatives de migration illégale vers l'Europe. Les chiffres publiés par l'agence de contrôle des frontières de l'UE ont montré que 67% des arrivées illégales en Espagne jusqu'à présent cette année étaient des Algériens.
Alors que l'Algérie traîne les pieds sur les réformes, les matières combustibles s'accumulent. Les protestations contre les conditions sociales et économiques pourraient bientôt prendre un aspect politique alors que le gouvernement intensifie sa répression contre la dissidence.