Covid19: Le pass sanitaire fait son entrée dans la vie quotidienne des français

Covid19: Le pass sanitaire fait son entrée dans la vie quotidienne des français

Bars, restaurants, cinémas, hôpitaux, transports : Le pass sanitaire fait son entrée ce lundi dans la vie quotidienne des Français, après avoir été validé quasi intégralement par le Conseil constitutionnel et malgré la contestation dans la rue.

A la veille de son entrée en vigueur, le gouvernement s’est voulu rassurant, précisant qu’il y aurait une première semaine de tolérance et de rodage pour ce nouvel outil. Déjà exigé dans les lieux de culture depuis le 21 juillet, il prend la forme d’un QR code qui devra être présenté pour déjeuner dans un restaurant ou prendre un verre en terrasse.

«Le pass et la progression de la vaccination devraient nous éviter d’autres couvre-feux et confinements», a souligné le ministre de la Santé Olivier Véran .

Pour être valide, le pass, déjà en vigueur dans plusieurs pays européens, doit témoigner soit d’un schéma vaccinal complet, soit du rétablissement de la maladie à travers un certificat de test positif d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois, soit enfin d’un test négatif datant de «moins de 72 heures».

Il pourra aussi être exigé sur décision préfectorale dans les commerces de plus de 20.000 m2, mais ne sera pas demandé pour une visite chez


un médecin généraliste. Il le sera en revanche dans les hôpitaux, «mais en aucun cas il ne devra être un frein pour accéder à des soins utiles et urgents», souligne Véran.

Sur Twitter, le secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O, a rappelé dimanche que ceux qui présentent un pass «qui n’est pas le leur encourent de fortes amendes», précisant que les pass «abusivement utilisés seront placés sur liste noire et rendus inutilisables».

Une personne utilisant le pass d’un proche sera passible d’une amende de 4e classe de 750 euros (forfaitisée à 135 euros si elle est réglée rapidement), un montant qui passe à 1.500 euros en cas de récidive dans les 15 jours.

Ces nouvelles dispositions entrent en vigueur alors que la mobilisation contre le pass et la vaccination obligatoire pour les soignants a de nouveau progressé en France samedi, pour le quatrième week-end consécutif.

Quelque 237.000 personnes, dont 17.000 à Paris, ont défilé dans le calme, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

Une bonne part des manifestants contestent l’imposition du pass, une « obligation vaccinale déguisée » selon eux. Ils jugent la contrainte disproportionnée et s’inquiètent notamment qu’un employeur puisse suspendre le contrat de travail d’un employé dépourvu de pass en règle.