Pegasus : le Maroc va intenter une action en justice devant les tribunaux espagnols

Pegasus : le Maroc va intenter une action en justice devant les tribunaux espagnols

Le Maroc engagera des actions en justice devant les tribunaux espagnols pour publication et diffusion répétées en Espagne d'allégations fausses, malveillantes et diffamatoires contre le Royaume, en lien avec "un prétendu espionnage illégal de citoyens espagnols".

« Le Royaume du Maroc n'a jamais acquis ou utilisé le programme appelé Pegasus. Les récentes informations publiées sur cette question sont fausses et malveillantes », a déclaré samedi dans un communiqué le cabinet d'avocats Ernesto Díaz-Bastien y Abogados, SLP (EDBA), qui a été chargé d'engager les actions en justice.

"Ceux qui prétendent le contraire devront en répondre devant les tribunaux", a précisé le cabinet.

Ces actions en Espagne font suite aux procédures en diffamation déjà engagées par le Maroc en France contre Amnesty International, Forbidden Stories, Le Monde, Mediapart et Radio France, et en Allemagne contre la société d'édition de journaux « Süddeutsche Zeitung GmbH ».

La première action en justice pour diffamation a été intentée le 22 juillet contre Amnesty International et Forbidden Stories, les deux organisations à l'origine des accusations selon lesquelles le Maroc aurait infiltré les téléphones de


plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères via le logiciel « Pegasus ».

Le 28 juillet, le Maroc a déposé devant la justice française de nouvelles plaintes en diffamation directe contre le quotidien Le Monde et son directeur Jérôme Fenoglio, le site d'information Mediapart et son propriétaire Edwy Plenel, et Radio France.

Le 2 août, le Maroc, représenté par son ambassadeur à Berlin Zohour Alaoui, a déposé, en Allemagne, une demande d'injonction contre la société d'édition de journaux « Süddeutsche Zeitung GmbH », pour « fausses allégations en lien avec une couverture sur l'utilisation présumée de Logiciel espion Pegasus par le Royaume du Maroc.

Dans une récente interview accordée au magazine panafricain Jeune Afrique, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a affirmé que toute personne ou organisation portant des accusations contre le Maroc devra fournir des preuves, ou assumer ses allégations diffamatoires devant les tribunaux.

Le Maroc a choisi de faire confiance à la justice, au niveau national et international, avait souligné Bourita en réaction à la campagne médiatique persistante sur l'utilisation présumée du logiciel espion Pegasus.