Affaire Brahim Ghali: L'armée espagnole blâme le ministère des Affaires étrangères
Lors d'une nouvelle audition, le commandant espagnol a reproché au ministère des Affaires étrangères à Madrid de ne pas avoir dévoilé l'identité de Brahim Ghali entré dans le pays sous une fausse identité, déclenchant une querelle entre Madrid et Rabat.
Un jet présidentiel algérien a atterri à l'aéroport de Saragosse le 18 avril avec Ghali à bord sous la fausse identité de Mohamed Ben Batouch, une ruse utilisée par l'Algérie et l'Espagne pour aider le leader du Polisario à éviter d'être jugé pour crimes de guerre.
Selon le général Ortiz Cañabate en charge de l'aéroport de Saragosse, c'est le ministère des Affaires étrangères qui a
autorisé l'atterrissage de l'avion algérien sans donner de détails sur les passagers à bord.
Le ministère espagnol des Affaires étrangères a demandé que les passagers soient épargnés par les contrôles douaniers et que Ghali sous son faux passeport algérien soit immédiatement transporté vers un hôpital.
Rabat a déploré une telle évolution préjudiciable aux relations bilatérales avec l'Espagne et a demandé à Madrid de préciser sa position sur la question du Sahara.
Un brouillard de tension s'est accumulé dans les relations entre les deux pays après que le Maroc a retiré son ambassadeur fin mai pour protester contre la connivence de Madrid avec l'Algérie et le Polisario.