Washington saisit des navires et des produits issus du « travail forcé » au Xinjiang

Washington saisit des navires et des produits issus du « travail forcé » au Xinjiang

Les États-Unis ont publié jeudi un décret qui accorde à tous les travailleurs portuaires américains le pouvoir de saisir les cargaisons et les produits issus du « travail forcé » des Ouïghours dans la province chinoise du Xinjiang (Turkestan oriental).

C’est ce qui ressort d’un communiqué de la Maison Blanche, publié sur son site Web.

En septembre 2020, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté un projet de loi interdisant les importations en provenance de la région chinoise du Xinjiang, sur fond des pratiques de Pékin obligeant des membres de la minorité Ouïghoure au travail forcé.

La Maison Blanche a déclaré que « les dockers de tous les ports d'entrée américains ont reçu l'ordre d’entamer immédiatement la saisie de toutes les cargaisons de l’entreprise chinoise « Hoshine Silicon Industry », soupçonnées d’être le produit du « travail forcé » au Xinjiang.

Elle a expliqué que les pratiques du gouvernement chinois à l’encontre des travailleurs dans la province du Xinjiang « font partie des violations systématiques contre la minorité Ouïghoure ».

La Maison Blanche


a souligné que la critique des violations perpétrées par les autorités chinoises contre les minorités « restera l'une des principales priorités de l'administration américaine », et ce, dans le cadre de son engagement à protéger les droits de l'homme.

La même source a également évoqué l’imposition de nouvelles sanctions contre 5 entités chinoises (non spécifiées) « pour avoir tiré profit du travail forcé » des minorités musulmanes au Xinjiang.

« Les sanctions américaines imposées à la Chine sont conformes aux décisions du dernier sommet du G7 », indique le communiqué de la Maison Blanche.

Le communiqué a souligné l’impératif d'accorder aux minorités de la région du Xinjiang leurs pleins droits.

En août 2018, une commission des droits de l'homme des Nations Unies a rapporté que la Chine détenait près d'un million de Ouïghours musulmans dans des camps secrets au « Turkestan oriental ».

La Chine contrôle le Turkestan oriental depuis 1949. C'est la patrie de la minorité turque musulmane Ouïghoure, que Pékin appelle « Xinjiang », ce qui signifie « nouvelles frontières ».