Afflux de migrants à Ceuta: L'armée espagnole fait un recours excessif à la force
L'Espagne a réagi à la vague de migration irrégulière dans l'enclave occupée de Ceuta par un recours excessif à la force déployant son armée à la frontière et utilisant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, ont déclaré des témoins et des médias locaux.
Au moins 6000 personnes, pour la plupart des Marocains, ont traversé l'enclave, prenant par surprise les autorités espagnoles.
L'afflux est venu sur le dos d'une tension brassicole entre le Maroc et l'Espagne sur le leader du Polisario Brahim Ghali.
Le Maroc a rejeté les considérations humanitaires de l'Espagne pour avoir admis Ghali dans l'un de ses hôpitaux et a soutenu que la décision de l'Espagne de laisser entrer Ghali sous une fausse identité et avec un faux passeport algérien est un «acte prémédité» qui aura de graves conséquences.
L'Espagne a convoqué mardi l'ambassadeur du Maroc à Madrid et plus tard dans la journée, le diplomate a été rappelé au Maroc pour des consultations.
Le Maroc a précédemment rappelé son ambassadeur en Allemagne
pour des consultations sur la question du Sahara.
Jusqu'à présent, les autorités marocaines n'ont pas encore commenté le récent incident à la frontière de Ceuta.
Pourtant, les analystes estiment que la migration de masse est un avertissement du Maroc et une réaction à la décision hostile de l'Espagne d'accueillir l'ennemi du Maroc sur son territoire.
La justice espagnole a ajouté du sel à la blessure dans les relations maroco-espagnoles en annulant toutes les mesures de précaution contre Ghali, poursuivi en Espagne pour crimes de guerre, viols et violations des droits humains.
L'ONU a appelé le Maroc et l'Espagne à trouver un accord pour s'attaquer aux problèmes de migration.
À une question sur l'arrivée à Ceuta de milliers de migrants en une journée, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que cette évolution est une autre «illustration des défis auxquels nous sommes tous confrontés en essayant de gérer la migration mondiale d'une manière qui est humain et respectueux de la dignité humaine des personnes.
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