De Saint-Affrique à la tête de Danone : la décision "semble prise", annonce "imminente"

De Saint-Affrique à la tête de Danone : la décision "semble prise", annonce "imminente"

La nomination d'un nouveau directeur général de Danone était "imminente" lundi et le nom d'Antoine de Saint-Affrique tenait la corde pour diriger le groupe récemment éreinté par une crise de gouvernance et l'éviction de l'ex-PDG Emmanuel Faber.

Une réunion du conseil d'administration est prévue lundi après-midi pour trancher sur la nomination du nouveau directeur général du groupe français, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

La décision de désigner le Français Antoine de Saint-Affrique "semble prise", a poursuivi cette source, selon laquelle une annonce interviendra "vraisemblablement" en fin de journée.

L'ordre du jour de ce conseil d'administration est "la nomination au poste de directeur général d'Antoine de Saint-Affrique", selon le quotidien Le Figaro.

Chez le géant français (100.000 salariés dans le monde, 23,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020), le nouveau directeur général aura la lourde tâche de retrouver le chemin de la croissance et tourner la page d'une "crise de gouvernance douloureuse", selon les mots du président du conseil d'administration Gilles Schnepp, lors de l'assemblée générale des actionnaires fin avril.

L'ex-PDG Emmanuel Faber a été


évincé mi-mars après un feuilleton de plusieurs mois, marqué par une fronde d'actionnaires et des divisions au sein du conseil.

De Saint-Affrique doit quitter le 1er septembre la direction générale du groupe zurichois Barry-Callebaut, qui fournit du cacao et des préparations à base de chocolat aux géants de l'alimentation tels que Unilever, Nestlé ou Mondelez ainsi qu'aux professionnels de la pâtisserie.

Avant cela, il a passé une grande partie de sa carrière dans la multinationale des produits de grande consommation Unilever, jusqu'à présider, de 2011 à 2015, sa branche alimentation.

Il a aussi travaillé quelque temps chez Danone à la fin des années 1990, comme vice-président marketing du spécialiste des condiments Liebig-Amora-Maille, alors filiale du groupe.

Ses performances de dirigeant avaient été saluées lors de l'annonce en avril de son prochain départ de Barry-Callebaut. Sous sa houlette, le groupe a connu une phase d'expansion, aussi bien " en terme de croissance que de trésorerie", avait ainsi souligné Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel.

De quoi présenter un profil rassurant aux actionnaires qui reprochaient un bilan insuffisant à Emmanuel Faber.