L'UE surveille de près la situation des droits de l'homme en Algérie (Josep Borrell)

L'UE surveille de près la situation des droits de l'homme en Algérie (Josep Borrell)

L'Union européenne suit de près l'évolution de la situation en Algérie et en particulier la situation des droits de l'homme, a souligné le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et la sécurité Josep Borrell.

Répondant à une question d'un député européen sur la détérioration de la situation des droits de l'homme en Algérie, Borrell a déclaré que le respect des libertés fondamentales et des droits de l'homme est une composante essentielle des relations UE-Algérie.

Il a noté dans ce contexte que l'UE insiste dans ses relations avec ce pays sur le respect de ces droits et libertés et sur l'importance de la liberté d'expression et du pluralisme, appelant les autorités algériennes à engager un dialogue inclusif avec tous les représentants de la société.

L'eurodéputée Gianna Gancia, dans sa question, a interpellé Borrell sur «la poursuite des exactions systématiques contre les opposants politiques en Algérie», rappelant l'appel lancé en mars dernier par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme appelant à mettre fin aux «détentions arbitraires en Algérie. »Et pour« abroger les lois violant la liberté d'expression et de réunion ».

L'eurodéputé italien a appelé la Commission européenne à «enquêter sur le piétinement persistant des autorités algériennes sur les droits fondamentaux du peuple algérien». Elle a


également appelé à des sanctions contre les autorités algériennes responsables des graves violations commises contre les détenus du mouvement populaire Hirak.

A cet égard, le député européen a interrogé Borrell sur le suivi des résolutions successives du Parlement européen exhortant les autorités algériennes à garantir la protection des droits de l'homme et des libertés.

La question au haut représentant de l'UE pour la politique étrangère a été posée avant le triste et sinistre vendredi 14 mai en Algérie qui a été marqué par une répression massive sans précédent contre les manifestants du Hirak.

Les médias locaux ont commenté que le 14 mai était le jour le plus violent depuis l'avènement du Hirak le 22 février 2019 et que plus de 900 arrestations violentes ont été signalées et déplorées dans plus de 23 wilayas, selon une évaluation provisoire.

Cette journée a marqué un événement sans précédent en Algérie où le régime a décidé de durcir sa «guerre» contre un mouvement de protestation populaire totalement pacifique, affirment des militants pour la démocratie, ajoutant que des journalistes algériens et des correspondants d'agences de presse internationales faisaient partie du lot des personnes violemment arrêtées.

Les autorités ont également ciblé les médias indépendants et étrangers pour empêcher les journalistes de couvrir les manifestations.