Conférence de Bahreïn : un plan de paix aux allures d’une publicité

Conférence de Bahreïn : un plan de paix aux allures d’une publicité

« Accord du siècle », « Plan de paix » … la Maison Blanche n’a pas cessé de vendre son plan de paix au cours des derniers mois. Un plan de paix, présenté par Jared Kushner à Manama (Bahreïn) les 25 et 26 juin, aux allures d’une publicité pour attirer des investisseurs, afin d’injecter dans l’économie palestinienne 50 milliards de dollars, ce qui permettrait la création d’un million d’emplois.

« Imaginez un centre commercial et touristique à Gaza et en Cisjordanie où se retrouvent des entreprises internationales, imaginez la Cisjordanie en économie florissante, imaginez que les produits circulent rapidement et en toute sécurité à travers la région, que les économies convergent et que les populations s’enrichissent », a-t-il dit en présentation de l’ « accord ultime ».  

Mais le reste de la communauté internationale, se montre sceptique face à cette proposition. Dans la mesure où, le volet politique de cet accord n’a toujours pas été présenté. Il


est estimé qu’aucun plan économique ne peut être pérenne sans solution politique au conflit israélo-palestinien. A cela s’ajoute le fait que les dirigeants palestiniens boycottent l’administration Trump depuis que le président a reconnu en 2017, Jérusalem comme capitale d’Israël.

Dimanche, au cours d’une conférence de presse le président palestinien Mahmoud Abbas a refusé l’offre économique de Jared Kushner en justifiant que son peuple n’ « était pas à vendre ».

Les pays arabes, qui pour la plupart sont alliés des Etats-Unis et de la Palestine, semblent dégager un caractère sceptique lors de cette rencontre. Comme s’ils n’étaient présent uniquement pour ne pas heurter leur allié américain.

S’agissant du volet politique, il sera annoncé pour novembre, après la tenue des nouvelles élections législatives en Israël le 17 septembre prochain. Un volet qui semble déjà incomprise, dans le sens où, Jared Kushner et sa délégation ne semblent pas ouverts à la solution à « deux Etats ».

MB