Amy Pope : " Le Maroc, un leader exemplaire dans la mise en œuvre du Pacte de Marrakech "

Amy Pope : " Le Maroc, un leader exemplaire dans la mise en œuvre du Pacte de Marrakech "

Le Maroc a été un leader et un exemple de tout temps s’agissant de la mise en œuvre du Pacte mondial de Marrakech sur les migrations, mais également en termes de meilleures pratiques à adopter, a indiqué, mercredi à Genève, la Directrice générale de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), Amy Pope.

“L’action du Maroc est globale en faveur de réponses fortes aux défis et aux opportunités qu’offre la migration”, a ajouté Mme Pope, lors de la 115ème Session du Conseil de l’OIM, qui se tient du 26 au 28 novembre à Genève.

L’OIM salue le travail que mène le Maroc dans la promotion d’une multiplication des voies de migration régulière, en particulier, la migration du travail et apprécie la coopération que le Royaume mène tant au niveau bilatéral et que continental, notamment entre l’Afrique et l’Europe, a-t-elle souligné, en réponse à l’allocution du Maroc, prononcé par l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber.

Dans cette allocution, M. Zniber a affirmé que le Maroc a fait le choix d’une “gestion humaine, pragmatique et responsable” de la migration, s’inscrivant pleinement dans la mise en œuvre du Pacte mondial de Marrakech pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, rappelant que le Royaume, par sa position géographique et son histoire millénaire, est un carrefour des cultures et des civilisations, mais aussi des espoirs migratoires.

Au-delà d’approches individuelles, c’est une action collective et globale qui est nécessaire dans laquelle l’OIM occupe un rôle central, a-t-il insisté, en avançant trois axes clés, en soutien au Plan Stratégique 2024–2028, où efforts et ambitions doivent se rejoindre : faire de la migration “un récit de renouveau”; agir en réponse au phénomène croissant de la migration climatique; et tracer les chemins d’une multiplication de voies de migration régulières.

En ce qui concerne le premier axe, l’ambassadeur a appelé à réinventer la manière dont le monde perçoit la migration. “Plutôt qu’un fardeau, elle doit être racontée en ses justes proportions, comme la promesse, le levier d’innovation et de transformation qu’elle constitue, a-t-il dit, ajoutant que la migration régulière met en lumière les contributions des migrants aux économies, aux sciences et aux arts. Ces récits, portés par des faits, inspireront un nouveau pacte social autour de la mobilité humaine.

Il a ensuite souligné la nécessité d’agir en réponse au phénomène croissant de la migration climatique. Ces migrations climatiques ne doivent pas être abandonnées à l’urgence. L’intégration des mobilités humaines dans les plans d’adaptation nationaux, soutenue par des guides techniques et des financements adaptés, permet aux pays de transformer les défis climatiques en opportunités, a-t-il relevé, saluant le travail de l’OIM dans le cadre des Climate Mobility Innovation Labs plaçant la résilience et l’adaptation au cœur des politiques migratoires.

S’agissant du troisième axe, M. Zniber a appelé à tracer les chemins d’une multiplication de voies de migration régulières.

Il a rappelé, à ce propos, que chaque année, environ 15.000 travailleurs agricoles marocains participent à des programmes saisonniers organisés avec l’Espagne, qualifiant cette opération de “modèle de partenariat qui répond à la fois aux besoins des marchés du travail européens et aux aspirations des travailleurs marocains”.

Et d’ajouter qu’en 2020, les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger ont représenté 7% du PIB national. Ces flux soutiennent les familles, contribuent aux économies et enrichissent le capital humain grâce aux compétences acquises à l’étranger, a-t-il soutenu, soulignant que le Maroc poursuivra cet engagement, dans le cadre de l’initiative phare “Afrique Europe pour des migrations régulières’ portée avec l’OIM.

L’ambassadeur a, par ailleurs, indiqué que le Maroc, en tant que pays de transit et destination, partage pleinement la vision de l’OIM d’une migration bien gouvernée comme moteur de développement et de stabilité, tant au niveau national qu’international.

Il a affirmé que le Maroc continuera de soutenir l’OIM dans ses réformes institutionnelles, dans la mobilisation de financements flexibles et dans la promotion d’un récit positif sur la migration. Aux côtés de l’OIM, et en cohérence avec le Pacte de Marrakech, le Maroc s’engage à tracer des chemins où la mobilité humaine incarne dignité, solidarité et progrès collectif, a-t-il conclu.