L'Iran promet de vendre du pétrole en dépit des sanctions américaines
Le président iranien Hassan Rohani a assuré que son pays ne cesserait pas d'exporter ses hydrocarbures malgré les sanctions américaines, à l'encontre du secteur pétrolier du pays, entrées en vigueur ce lundi.
L'Iran n'a cure des pressions américaines exercées à son encontre assure Hassan Rohani, son président. Pour cause, le chef d'Etats iranien a déclaré que son pays comptait faire fi des nouvelles sanctions américaines entrées en vigueur ce lundi et qui visent spécifiquement les secteurs pétrolier et financier iraniens, vitaux pour l'économie du pays.
« J'annonce que nous allons contourner avec fierté vos sanctions illégales et injustes car elles vont à l'encontre du droit international », a dit le président Rohani dans un discours télévisé.
« Les Américains voulaient réduire à néant les ventes de pétrole iranien(...). Mais nous continuerons de vendre notre pétrole », a poursuivi le président dans son allocution.
Guerre économique
Six mois après s'être retiré de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, le président américain Donald Trump a rétabli, ce lundi, des sanctions plus draconiennes contre les secteurs pétrolier et financier iraniens qui avaient été levées sous Barack Obama.
Objectif : contraindre Téhéran à engager des négociations sur l'arrêt de ses programmes d'énergie nucléaire et de missiles balistiques et mettre fin au soutien du pays aux chiites dans les conflits régionaux du Moyen-Orient. « Nous sommes en situation de guerre économique et nous affrontons un pouvoir d'intimidation. Je ne pense pas que dans l'histoire américaine il y ait eu jusqu'à présent quelqu'un à la Maison blanche qui contrevienne autant au droit et aux conventions internationales », a déploré M. Rohani.
En effet, la majeure partie des sanctions internationales contre l'Iran, troisième exportateur mondial de pétrole, ont été levées au début de 2016 dans le cadre de l'Accord de Vienne, par lequel l'Iran avait accepté de revoir à la baisse son programme d'enrichissement d'uranium, considéré par beaucoup comme destiné à doter l'Iran de l'arme atomique. Mais Donald Trump estime que l'accord de 2015, conclu sous la présidence du démocrate Barack Obama, est biaisé en faveur de l'Iran. Ainsi a-t-il décidé, en mai, de retirer les Etats-Unis de l'accord, annonçant par là même le rétablissement par phases de sanctions américaines.
La rédaction