L'Iran commence à quadrupler son stock d'uranium faiblement enrichi

L'Iran commence à quadrupler son stock d'uranium faiblement enrichi

L'Iran a commencé à multiplier par quatre son stock d'uranium enrichi à 3,67% dans sa centrale nucléaire de Natanz, a annoncé lundi Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (AEOI).

La décision d'augmenter le stock d'uranium faiblement enrichi est une réaction à « l'inaction » des Européens pour sauvegarder les intérêts de l'Iran après le désengagement des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et la réimposition de sanctions économiques et énergétiques envers Téhéran, a déclaré M. Kamalvandi, cité par l'agence de presse officielle IRNA.

Le responsable iranien n'a pas précisé le niveau des réserves actuelles ni la quantité d'uranium faiblement enrichi visée.

Après la sortie des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien l'année dernière, « la République islamique a attendu assez longtemps (pour que les parties protègent les intérêts de l'Iran) et la démarche actuelle de l'Iran repose sur ses propres droits », a-t-il déclaré.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déjà été informée de la décision de l'Iran


d'accroître ses stocks d'uranium enrichi à 3,67%, a-t-il ajouté.

Le 8 mai, l'Iran a annoncé que la République islamique défendait son droit de ne plus mettre en œuvre certaines des obligations qui lui incombaient en vertu de l'accord sur le nucléaire de 2015, également connu sous le nom de Plan d'action global conjoint, dans le souci de protéger ses intérêts nationaux.

L'Iran a également donné 60 jours à l'Europe pour garantir que les intérêts de l'Iran sont protégés en vertu de l'accord. Dans le cas contraire, Téhéran a dit être prêt à prendre des mesures pour suspendre de nouveaux engagements pris dans le cadre de l'accord.

L'Iran a souligné que sa décision de se soustraire à certaines de ses obligations nucléaires était une réaction à la sortie des États-Unis de l'accord sur le nucléaire l'année dernière, ainsi qu'une réaction aux mesures lentes prises par les Européens pour protéger les intérêts économiques de l'Iran en vertu de l'accord.

La rédaction