Brexit : des incertitudes font baisser de 4,1% les ventes de véhicules neufs
Les ventes de voitures neuves ont chuté de 4,1% au premier trimestre de 2019 au Royaume-Uni en raison notamment des incertitudes liées au Brexit, marquant ainsi la plus forte baisse de ventes dans le secteur automobile depuis 2012, selon une enquête réalisée par le groupe de prévisions économiques "EY ITEM".
Cette enquête a révélé qu'un nombre important de Britanniques « hésite actuellement à faire des achats coûteux, avec la persistante des incertitudes liées au Brexit », explique le conseiller économique principal chez "EY ITEM", Howard Archer, estimant qu « il n'est pas certain que l’amélioration récente des dépenses des consommateurs se poursuivra ».
Près de 160.000 voitures neuves ont été vendues au Royaume Uni au premier semestre de 2019, avec une baisse de 10,3% d’immatriculations par rapport à la même période en 2018, alors que les ventes de diesel, toujours revus à la baisse, ne représentent que 29% du marché des voitures.
« Il n'y a aucun doute que le marché automobile fait preuve d'une incroyable résistance au cours des derniers mois, mais il est difficile d'ignorer les effets de l'incertitude persistante du Brexit et de la confusion entre les types de carburant », a affirmé de son côté, Ian Plummer, directeur d'Auto Trader, une société de vente des voitures en ligne.
Certains constructeurs automobiles estiment également que la suppression des
subventions gouvernementales pour l'achat de véhicules hybrides avait également pesé sur les ventes de certains types de voitures.
Par ailleurs, les ventes des voitures hybrides rechargeables a chuté de 34% sur un an, soit la plus forte baisse depuis la suppression des subventions en octobre, alors que les ventes des voitures électriques ont augmenté de plus de 50% (Plus de 1.500 unités), selon les chiffres de la Société des constructeurs et commerçants automobiles (Society of Motor Manufacturers and Traders).
L'organe professionnel du secteur a également déclaré que les fabricants investissaient lourdement pour amener au marché des véhicules à de très faibles émissions voire à des émissions nulles, mais le soutien du gouvernement était nécessaire pour renforcer la confiance des consommateurs.
La période d'incertitude liée au Brexit pèse énormément sur l'activité économique en Grande Bretagne et accentue également la prudence des ménages et surtout celle des entreprises, contraintes de retarder leurs décisions d'investissement, faute d'y voir clair sur la future relation entre Londres et Bruxelles.
De nombreuses sociétés ont augmenté leurs stocks pour se prémunir contre des perturbations des échanges commerciaux, alors que le secteur automobile figure parmi les plus inquiets à ce sujet, malgré le report du Brexit, puisqu'il a prospéré depuis des dizaines d'années grâce aux échanges sans entraves avec l'Union européenne.
La rédaction