Algérie : l’opposition répond à Gaïd Salah
Le Chef de l’armée a lancé mercredi, un appel à l’élaboration d’un « dialogue constructif », pour sortir le pays de sa crise qui dure depuis le soulèvement du peuple le 22 février. Ce vendredi, c’est une partie de la figure politique de l’opposition qui répond à Gaïd Salah. Parmi eux, figurent des anciens alliés de Bouteflika.
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), et ancien premier ministre sous Bouteflika, a émis l’idée de proposer « une feuille de route » à travers laquelle, « un dialogue national sérieux, responsable, rassembleur, capable de sortir l’Algérie de sa crise ». Dans sa déclaration, Abdelmadjid Menasra « reconnaît la difficulté d’organiser les élections présidentielles le 4 juillet dans les circonstances actuelles », mais il a dans ce sens, proposé la formation d’une « commission indépendante d’organisation des élections », ou encore la désignation par l’opposition d’un « candidat consensuel à la présidentielle pour un seul mandat ».
Quant à l’ancien député FFS (Front des Forces Socialistes), Mustapha Bouchachi, qui estime que
la démission du président par intérim Abdelkader Bensalah et du Premier ministre Noureddine Bedoui serait un bon début, pour l’élaboration d’une « feuille de route consensuelle » consistant en « une période de transition dirigée par des hommes et des femmes acceptés par les Algériens ». Ces dirigeants désignés auront selon l’ancien député, à « adopter les législations nécessaires pour organiser des élections présidentielles ou d’autres consultations avec une commission indépendante pour organiser les scrutins et un gouvernement neutre composé de cadres honnêtes ».
Ali Benflis, ancien premier ministre sous Bouteflika, a accepté l’idée d’un dialogue, estimant que « tout l’enjeu du moment est de permettre au dialogue de s’enclencher en réunissant les conditions les plus favorables à son bon déroulement et à son succès ». Pour Benflis, l’Algérie « se heurte actuellement à une impasse totale ». Etant favorable à l’idée de l’élaboration d’un dialogue, l’ancien chef de gouvernement propose, que ce dialogue s’établisse en compagnie « d’interlocuteurs valables et crédibles dans un cadre précis et connu ainsi qu’avec des objectifs bien identifiés ».