Venezuela : la guerre entre les deux présidents empire
Au lendemain de l’annonce surprise du président auto-proclamé Juan Guaido, des heurts ont éclaté à Caracas. Mardi 30 avril l’opposant Juan Guaido a annoncé qu’une partie des militaires l’avait rejoint dans sa quête pour faire tomber le président élu Nicolas Maduro. Il a aussi appelé ses partisans à sortir dans les rues de la capitale ce mercredi.
Et en effet, en réponse à cet appel, des manifestations se déroulent dans la capitale. Ce mercredi, les deux camps manifestent, avec d'un côté les syndicats et chavistes historiques, et de l'autre une opposition qui a pour ambition l’organisation de la plus grande marche de l’histoire du pays.
Le gouvernement, toujours pro-Maduro, a conclu que les « nouveaux alliés » de Guaido ne sont qu’« un petit groupe de traîtres » et a dénoncé « une tentative de coup d’Etat ».
Une réaction internationale mitigée
Du côté de la communauté internationale,
qui, depuis de l’auto-proclamation de Guaido comme président par intérim est divisée en deux camps. L’un s’allie au président élu, et l’autre à Juan Guaido.
Au lendemain de ces violences, la Colombie, qui soutient Juan Guaido, a demandé une réunion d’urgence du groupe Lima qui réunit les pays d’Amérique Latine et le Canada. Du côté des Etats-Unis, premier pays à s’être rangé du côté de l’opposant, Mike Pompeo a déclaré que Donald Trump serait « prêt », à faire intervenir l’armée américaine.
La Bolivie, par la voie de son président, dénonce une « tentative de coup d’Etat » et accuse « la droite » d’en être le responsable la même remarque a été reprise par les chefs d’Etat et de gouvernement turc et cubain.
La Russie, principal allié de Maduro, a dénoncé l’attitude de « l’opposition radicale qui a une nouvelle fois recours à des méthodes violentes de confrontation ».