Libye : La France soupçonnée d’un double discours  

Libye : La France soupçonnée d’un double discours  

L’envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salame, a déclaré hier que la France soutenait le gouvernement d’accord national libyen (GNA), internationalement reconnu, dirigé par Fayez Al-Sarraj, « mais n’ignore pas le rôle du major général à la retraite Khalifa Haftar lutte contre le terrorisme ».

Salame a déclaré à la radio France Inter que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, l'avait informé qu'il soutiendrait une tentative pour mettre fin à la guerre en Libye.

Mercredi, le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez Al-Sarraj, a déclaré au journal français Libération que son gouvernement était surpris que la France soutienne un dictateur à la place de son gouvernement.

«Lorsque le [président français] Emmanuel Macron


m'a contacté [le 8 avril], je lui ai dit que l'opinion publique à Tripoli était contre la France. Nous ne voulons pas que les Libyens détestent la France. La France a toujours un rôle positif et important à jouer en Libye
», a-t-il ajouté.

Plus tard jeudi, la France a réitéré son soutien au gouvernement d'Al-Sarraj et à la médiation des Nations unies pour une solution politique globale en Libye.

Plus tôt ce mois-ci, les forces fidèles à l'homme fort Haftar ont lancé une offensive militaire contre la capitale, Tripoli.

L’opération militaire Haftar a eu lieu quelques jours avant le début d’une conférence organisée par l’ONU et visant à résoudre la crise libyenne.

La rédaction