Selon Gaïd Salah, l’Algérie est victime de « complots » depuis 2015

Selon Gaïd Salah, l’Algérie est victime de « complots » depuis 2015

La prise de parole tous les mardis du chef de l’armée algérienne, est devenue presque officielle ! la semaine dernière, il promettait aux Algériens que son institution était leur allié. Aujourd’hui, depuis la première région militaire, il assure que l’Algérie est victime d’un « complot » depuis 2015.

Après avoir réitéré sa volonté de soutenir le peuple dans ses manifestations  « pacifiques » et « légitimes », il encourage les milliers de citoyens qui se réunissent dans les rues chaque vendredi à maintenir ces marches qu’il qualifie de « calmes ».

Toujours en s’adressant au peuple, Gaïd Salah le félicite du caractère pacifique de la marche de vendredi dernier « comme ce fut le cas durant les marches du vendredi passé, qui se sont caractérisées par le calme et la sérénité, déjouant ainsi comme à l’accoutumée, tous les plans ciblant la sécurité et la stabilité de notre patrie ».

« A cet effet, nous rappelons que notre pays n’a cessé d’être la cible de complots abjects, pour le déstabiliser et mettre en péril sa sécurité, en raison de ses positions constantes et sa décision souveraine refusant tout diktat. En effet, nous avons pu recueillir des informations avérées faisant état d’un plan malveillant pour mener le pays à l’impasse, dont les prémices remontent à 2015, lorsque les trames et les visées du complot ont été révélées. Nous œuvrons sereinement et avec patience à démanteler les bombes à retardement qu’ont implantées ces corrompus et corrupteurs dans les différents secteurs et structures vitales de l’État. Ces secteurs seront assainis grâce


à la conjugaison des efforts de toutes les personnes de bonne foi, ainsi qu’à la conscience du peuple algérien jaloux pour sa patrie et la disponibilité de ses enfants et frères au sein de l’Armée Nationale Populaire, déployés dans tous les recoins du pays, veillant à préserver l’autorité de l’État et la crédibilité des institutions et leur fonctionnement normal
», a-t-il dénoncé tout en ne donnant pas plus de détails sur la nature de l’ingérence subie par son pays depuis quatre ans.

Mais dans la mesure où Gaïd Salah a beaucoup d’influence sur le reste des institutions algériennes les révélations ne tarderont pas à être révélées. Et justement, suite à l’appel lancé à la justice il y a quelques semaines, dénonçant des affaires de corruption, plusieurs dirigeants et hommes d’affaires ont été convoqués au tribunal parmi lesquels on retrouve l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia (qui ne s’est pas présenté). « J’ai appelé l’appareil de la justice, dans mes interventions précédentes, à accélérer la cadence des poursuites judiciaires concernant les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics et de juger tous ceux qui ont pillé l’argent du peuple. Dans ce contexte, précisément, je valorise la réponse de la justice quant à cet appel qui représente un volet important des revendications légitimes des Algériens, ce qui permettra de rassurer le peuple que son argent pillé sera récupéré par la force de la loi et avec la rigueur requise ». C’est sur cette note que s’est conclu le discours (hebdomadaire) du chef de l’Etat-major.

MB