Attentats au Sri Lanka : la communauté internationale s’indigne

Attentats au Sri Lanka : la communauté internationale s’indigne

Plus de 158 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées dans des attentats à la bombe qui ont frappé ce dimanche trois églises et quatre hôtels au Sri Lanka.

Le gouvernement sri-lankais a instauré le couvre-feu, avec effet immédiat. Il a en outre interrompu l’accès aux réseaux sociaux et aux services de messagerie.

Au Vatican, le pape François a condamné les attentats qui ont ensanglanté ce pays en ce dimanche de Pâques. « J’ai appris avec tristesse et douleur la nouvelle des graves attentats qui, précisément aujourd’hui, pour Pâques, ont semé le deuil et la souffrance dans des églises et en d’autres lieux où des gens s’étaient rassemblés au Sri Lanka ».

Le président français a quant à lui fait part de sa « profonde tristesse » après les attaques terroristes. « Nous condamnons fermement ces actes odieux. Toute notre solidarité avec le peuple sri lankais et nos pensées pour tous les proches des victimes en ce jour de Pâques ».

Les six premières explosions ont eu lieu à un court


intervalle dans la matinée, alors que les messes du dimanche de Pâques commençaient. En début d’après-midi, la police a fait état de deux autres explosions, dont l’une dans un hôtel proche du zoo national à Dehiwela, près de Colombo.

L’autre explosion a visé une résidence dans la capitale, ont indiqué les autorités. Ces attentats n’ont pas été revendiqués pour le moment.

Dans ce pays à majorité bouddhistes (70% de la population), les communautés chrétienne et musulmane se font rare.

Les associations chrétiennes disent être confrontées à des « manœuvres d’intimidation de plus en plus appuyées de la part de certains moines bouddhistes extrémistes » ces dernières années.

Dans son rapport de 2018 sur les droits de l’homme au Sri Lanka, le département d’Etat américain notait que certaines organisations chrétiennes et églises avaient fait état de pressions pour qu’elles cessent toute activité, les autorités ayant parlé à leur égard de « réunions non autorisées ».

Selon ce même rapport, des moines bouddhistes ont régulièrement tenté de fermer certains lieux de culte chrétiens et musulmans.