Vendredi IX : les réponses des Algériens à Gaïd Salah
Alors que dans son discours, – devenu presque hebdomadaire les mardis, – Gaïd Salah promettait de « protéger » les Algériens dans leurs manifestations pacifiques, mais pour ce 9ème vendredi de mobilisation, l’accès à Alger s’annonce plutôt difficile : des barrages filtrants de la gendarmerie nationale sont présents aux extrémités de la capitale. Ces restrictions ont été dénoncées par les manifestants à plusieurs reprises.
Néanmoins, ce vendredi matin, les manifestants sont déjà rassemblés devant la Grande poste du centre-ville malgré la forte mobilisation des forces de l’ordre.
Pour rappel, en Algérie, depuis le 22 février, des millions de manifestants sillonnent les rues de la capitale chaque vendredi en obtenant peu à peu satisfaction à leurs demandes plutôt inédites, pour un pays dirigé par l’armée depuis son indépendance en 1962.
Tentatives d’apaisement ?
Ce 9ème vendredi de mobilisation intervient quatre jours après le discours du chef de
l’Etat major de l’armée, Gaïd Salah. Dans son allocution il a notamment laissé la porte ouverte à toutes les solutions, y compris une éventuelle sortie du cadre constitutionnel. Mais, dans les faits, le pouvoir semble maintenir son plan initial pourtant rejeté à plusieurs reprises par les Algériens dans la rue.
Le départ de Tayeb Belaiz de la présidence du Conseil constitutionnel n’a pas été suivi par les deux autres départs attendus parmi les autres « B » (Bedoui et Bensaleh). Abdelkader Bensalah a au contraire, lancé des consultations politiques visant notamment à mettre en place une commission de surveillance des élections.
La présidence a également invité une centaine de personnalités nationales à une conférence qui devrait se tenir lundi. Une initiative qui aurait pour but de démontrer que le nouveau Chef de l’Etat a une certaine souveraineté chez la classe politique.
MB