Tunisie : le président Essebsi ne briguera pas de second mandat
Le discours de Beji Caid Essebsi intervient quatre jours après l'annonce de la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika après un mois et demi de manifestations en Algérie.
Il veut « ouvrir la porte aux jeunes ». A 92 ans, Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a confirmé, ce samedi, qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle qui se tiendra le 17 novembre prochain.
« En toute honnêteté, je ne pense pas que je vais me représenter », a-t-il déclaré en marge de l'ouverture d'un congrès de son parti Nidaa Tounès, en proie à des luttes de pouvoir intestines. Son discours intervient quatre jours après l'annonce de la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika , 82 ans, après un mois et demi de manifestations en Algérie voisine.
Fondé par Béji Caïd Essebsi en 2012, le parti Nidaa Tounès peine à rassembler après des conflits internes entre le fils
de Béji Caïd Essebsi, Hafedh Caïd Essebsi, et l'ex-dauphin du président, le Premier ministre Youssef Chahed.
Démocratisation
Hafedh Caïd Essebsi a depuis pris la tête de Nidaa Tounès, tandis que Youssef Chahed, écarté du parti, a formé une formation concurrente, Tahia Tounès. Ce parti est devenu la deuxième force politique au Parlement, derrière le parti d'inspiration islamiste Ennahdha et devant la formation présidentielle.
Béji Caïd Essebsi a demandé au parti de « réintégrer » Youssef Chahed, tandis que son fils, présent dans la salle, est resté silencieux. Les militants du parti doivent désormais élire un conseil national de 217 membres, chargés d'élire le bureau politique du parti.
La Tunisie, qui peine à répondre aux attentes sociales de sa population touchée par une inflation et un chômage persistant, est le seul pays à continuer sur la voie de la démocratisation après les soulèvements ayant secoué plusieurs pays arabes en 2011.
La rédaction