Le Parlement algérien élira le président par intérim le 9 avril
Les législateurs algériens se réuniront au Parlement le 9 avril pour élire un président par intérim, quelques jours après la démission de Abdelaziz Bouteflika de son poste, en raison de nombreuses manifestations qui ont forcé le dirigeant âgé de 82 ans, en difficulté, à céder le pouvoir.
« Il a été décidé de tenir une réunion des deux chambres du parlement mardi 9 avril à 9h00 (08h00 GMT) » , a déclaré la chambre haute du Parlement algérien dans un communiqué publié samedi, cité les médias locaux.
Selon la constitution du pays, le président de la chambre haute du Parlement devrait prendre les rênes de la présidence par intérim. Il devrait occuper ce poste pendant environ 90 jours, au cours desquels des élections présidentielles devraient avoir lieu.
À l'heure actuelle, âgé de 77 ans Abdelkader Bensalah sert de président de la Chambre haute du Parlement algérien et devrait sauf suprise occuper le poste de président par intérim.
Pour rappel, le 2 avril, Bouteflika a démissionné de ses fonctions de président algérien avant la fin de son mandat le 28 avril, après être resté au
pouvoir pendant environ 20 ans.
Cette déclaration intervient après qu'un communiqué de presse publié par le bureau de Bouteflika ait déclaré que le président prendrait des mesures pour que « les institutions de l'État continuent de fonctionner pendant la période de transition », ajoutant que sa « démission aurait lieu avant le 28 avril 2019 ».
La déclaration a également noté que le dirigeant âgé de 82 ans « prendrait des mesures importantes pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'État pendant la période de transition ».
L'Algérie assiste à des manifestations depuis février contre Bouteflika après avoir annoncé qu'il souhaitait se présenter pour un cinquième mandat. Cependant, il céda plus tard aux demandes des manifestants et abandonna sa candidature à la réélection.
Bouteflika avait également différé indéfiniment l élection présidentielle , initialement prévue pour le 18 avril, et déclaré qu'il ne se retirerait qu'après l'adoption d'une nouvelle constitution.
Les protestations se sont poursuivies contre le maintien du pouvoir de Bouteflika, à la suite de quoi le dirigeant malade, âgé de 82 ans, a décidé de démissionner de son poste, succombant ainsi à la pression publique.
MN