Les Nations-Unies listent les maux de la volatilité de la croissance économique du Maghreb
L’Afrique du Nord connaît une « croissance limitée et très volatile » due à l’instabilité politique et aux économies « très peu diversifiées », a souligné mercredi à Rabat la directrice du bureau de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA) en Afrique du Nord, Lilia Hachem Naas.
Lors d’une réunion d’experts organisée par la CEA sur le thème “Qualité des institutions et transformation structurelle: distorsions et allocation des ressources en Afrique de Nord”, Mme Hachem Nass a indiqué que ces économies, qui dépendent particulièrement des secteurs primaires comme l’agriculture et les hydrocarbures, sont vulnérables aux chocs et crises économiques externes, ajoutant qu’en conséquence, la région connaît un chômage endémique avec un taux constamment élevé de 12% en moyenne.
La directrice du bureau de la CEA en Afrique du Nord a aussi évoqué la productivité du travail
en Afrique du Nord, qui demeure faible par rapport aux autres pays du monde (taux de productivité moyenne allant de 6,23% en Egypte à -1,2% en Algérie), relevant que cette donne a un impact direct sur la croissance économique et la création d’emplois.
Cette réunion ad hoc d’experts connaît la participation d’experts du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Mauritanie et du Soudan, ainsi que de représentants de la Banque mondiale et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La rencontre vise à favoriser une meilleure compréhension des liens entre la performance des institutions, l’allocation des facteurs de production et le processus de transformation structurelle en Afrique du Nord dans le but de permettre une affectation plus efficiente des ressources à la longue et d’aboutir à une économie créatrice d’emplois.
La rédaction