L'Algérie change de Premier ministre, et Ahmed Ouyahia revient aux affaires

L'Algérie change de Premier ministre, et Ahmed Ouyahia revient aux affaires

Trois mois à peine après sa nomination, le Premier ministre algérien Abdelmajid Tebboune, vient d’être limogé de ses fonctions. Le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika a nommé Ahmed Ouyahia pour le remplacer.

Le Premier ministre qui devait, après un séjour en Europe, reprendre ses fonctions aujourd’hui mardi 15 août, apprend ce jour même, via le communiqué,  la nomination du ministre d'Etat, Chef du cabinet du président Bouteflika à son poste.

Le communiqué en question indique : « En application de l'article 91, alinéa 5 de la Constitution, son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a mis fin, ce jour, aux fonctions de Premier ministre, exercées par M. Abdelmadjid Tebboune. En application des mêmes dispositions constitutionnelles, et après consultation de la majorité parlementaire, le Président de la République a nommé M. Ahmed Ouayhia, Premier ministre ».

Il est à rappeler qu’Ahmed Ouyahia n’en est pas à son premier mais bien à son 4ème mandat de Premier Ministre, les


deux derniers notamment sous Boutelflika entre 2003 et 2006 puis 2008 et 2010.

À ce propos, Seddik Chihab, porte-parole du RND – parti autrefois dirigé par Ouayhia- déclare au journal électronique algérien TSA : « Pour ce qui est du poste, il le connaît très bien pour l’avoir occupé à plusieurs reprises. Il connait les difficultés auxquelles il doit faire face. Il connaît très bien la situation du pays. Il est imprégné des enjeux à la fois économiques et sociaux. Il est également imprégné des enjeux régionaux et internationaux. Donc c’est par devoir qu’il a répondu à l’appel »

Il poursuit qu’Ahmed Ouyahia « restera un cadre et un dirigeant fidèle au Président de la République, à ses engagements et à la mise en œuvre de son programme de façon rigoureuse et intelligente », poursuit le porte-parole du RND qui estime que ce « changement est salutaire dès lors que la démarche de son prédécesseur a atteint très vite ses limites ».

Sahar Mestari