Islamophobie: Guterres appelle à en finir avec le "poison de la haine" envers les musulmans
Dans un message marquant la journée internationale contre l’islamophobie, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à l’action pour en finir avec le “poison de la haine” envers les musulmans.
“Les près de 2 milliards de musulmans qu’abrite la planète sont le reflet de l’humanité dans toute sa magnifique diversité. Or ils sont souvent en butte au sectarisme et aux préjugés sans autre raison que leur religion”, a souligné M. Guterres, notant qu’outre la discrimination structurelle et institutionnelle et la stigmatisation générale que subissent leurs communautés, les musulmans, pris pour boucs émissaires, sont la cible d’attaques personnelles et de discours haineux.
Il a relevé que la triple discrimination dont sont l’objet les musulmanes en raison de leur sexe, de leur appartenance ethnique et de leur foi en est l’une des pires conséquences, précisant que cette haine croissante s’inscrit dans la résurgence de l’ethnonationalisme, des idéologies néonazies des suprémacistes blancs et de la violence dirigée contre les populations vulnérables, “dont les musulmans, les juifs, certaines communautés chrétiennes
minoritaires”.
Pour remédier à cette situation, le chef de l’ONU a insisté sur la nécessité de “renforcer nos défenses en promouvant des politiques qui respectent pleinement les droits humains et protègent les identités religieuses et culturelles”.
“Nous devons accepter que la diversité est une richesse et investir bien plus résolument, sur les plans politique, culturel et économique, dans la cohésion sociale”, a-t-il indiqué, appelant à lutter contre le sectarisme et la haine qui se répand comme une traînée de poudre sur Internet.
Guterres a, en outre, souligné que depuis plus d’un millénaire, le message de paix, de compassion et de bonté que diffuse l’islam est source d’inspiration partout dans le monde, notant que toutes les grandes religions et traditions invoquent les impératifs de tolérance, de respect et de compréhension mutuelle.
“Au fond, ces valeurs sont universelles: elles animent la Charte des Nations Unies et sont au cœur de notre quête de justice, de respect des droits humains et de paix”, a-t-il indiqué à l’occasion de cette journée célébrée le 15 mars.