Renault vend ses actifs en Russie à l'État russe
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- 16 mai 2022 - 13:00 --
- Autos
Le constructeur automobile français Renault a vendu ses actifs en Russie à l'État russe, décision qui a été prise après le retrait de la marque au losange suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, rapportent lundi les médias de l’hexagone, citant les deux parties.
"Des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou", a indiqué le ministère russe de l'Industrie et du Commerce dans un communiqué, relayé par la presse de l’hexagone.
Renault a confirmé de son côté la cession de sa participation de près de 68% dans Avtovaz, principal constructeur automobile en Russie, précisant toutefois qu’il garde l'option de racheter pendant six ans ses parts dans Avtovaz, fabricant des Lada.
"Le Conseil d'administration de Renault Group a approuvé à l'unanimité la signature des accords pour céder 100% des parts de Renault Group dans Renault Russie à la ville de Moscou et sa participation de
67,69% dans Avtovaz à NAMI (l'Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs)", a-t-il indiqué dans un communiqué
Selon les médias, aucun détail financier n'a été fourni, alors que le ministre russe de l'Industrie et du Commerce, Denis Manturov, avait déclaré en avril que Renault prévoyait de vendre ses actifs russes pour «un rouble symbolique».
"Aujourd'hui, nous avons pris une décision difficile mais nécessaire; et nous faisons un choix responsable envers nos 45.000 salariés en Russie, tout en préservant la performance du groupe et notre aptitude à revenir dans le pays à l'avenir, dans un contexte différent", a déclaré le directeur général de Renault, Luca de Meo, cité dans un communiqué du groupe.
La Russie est le deuxième marché du groupe Renault dans le monde derrière l'Europe, avec près de 500.000 véhicules vendus en 2021.
Le groupe automobile est aussi confronté à des problèmes de logistique en raison d'une pénurie de composants importés provoquée par les sanctions occidentales.