Plan de relance: Des raisons d'espoir pour Biden
Le président américain Joe Biden a signé jeudi son plan de relance de l'économie d'un montant de 1 900 milliards de dollars, quelques heures avant de prononcer un discours très attendu sur la pandémie et les espoirs nés de la campagne de vaccination en cours.
Au 50e jour de son mandat, il fera sa première allocution solennelle en "prime time" à 20H00 (01H00 GMT vendredi), depuis la prestigieuse "East Room" de la Maison Blanche.
« Je vais parler de toutes les épreuves de l’année écoulée, mais – et c’est le plus important – je vais aussi parler de ce qui viendra après », a-t-il expliqué mercredi.
« Il y a de vraies raisons d’espérer, je vous le promets », a-t-il martelé. « On voit la lumière au bout du tunnel. »
Malgré l’opposition en bloc des républicains, qui dénoncent des dépenses extravagantes et mal ciblées, les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, ont adopté mercredi un plan de 1900 milliards de dollars, un montant vertigineux équivalant au PIB de l’Italie.
Louant « une victoire historique pour les Américains », Joe Biden a signé ce texte jeudi depuis le bureau Ovale et prévu de multiplier les déplacements pour le défendre.
Il doit se rendre dès mardi en Pennsylvanie, puis vendredi à Atlanta, dans l’État de la Géorgie.
- Près de 530 000 morts
Les États-Unis ont déjà passé des commandes pour recevoir d’ici fin mai assez de doses pour vacciner l’ensemble des adultes américains, grâce à deux autres vaccins sont autorisés dans le
pays, celui de l’alliance Pfizer/BioNTech, et celui de Moderna, auxquels le gouvernement américain a commandé 300 millions de doses chacun.
Mais le locataire de la Maison-Blanche a insisté sur la nécessité de se préparer à d’éventuels contre-temps.
« Nous avons besoin d’une flexibilité maximale. (...) Beaucoup de choses peuvent se passer, nous devons être prêts », a-t-il martelé.
« Si nous avons un surplus, nous le partagerons avec le reste du monde », a-t-il encore dit.
Dans une vidéo intitulée « Cela dépend de vous », Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton et Barack Obama ont appelé jeudi matin tous les Américains à se faire vacciner.
Anecdotes personnelles à l'appui (Bush rêve de retrouver un "stade plein" pour encourager les Texas Rangers), les quatre hommes encouragent leurs compatriotes à vaincre d'éventuelles réticences.
Un absent de taille dans cette initiative qui rassemble tous les ex-présidents encore en vie : Donald Trump.
Depuis son club de Mar-a-Lago, en Floride, il a tenté de se faire entendre, dans un registre très différent.
"J'espère que tous les Américains se souviendront, lorsqu'ils recevront le vaccin contre le Covid-19, que si je n'avais pas été président, vous n'auriez pas reçu cette magnifique +injection+ avant cinq ans au plus tôt", a-t-il écrit dans un bref communiqué.
"J'espère que tout le monde s'en souviendra ! ", a répété celui qui, malgré sa défaite à l'issue de son premier mandat, n'a pas exclu de se représenter en 2024.