Voile en France: M’jid El Guerrab crée l'émotion au Palais Bourbon

Voile en France: M’jid El Guerrab crée l'émotion au Palais Bourbon

Le député français M’jid El Guerrab a pris la parole, mercredi, au Palais Bourbon pour fustiger les amendements de ses collègues qui souhaitent faire interdire le port du voile dans l’espace public.

« Vous insultez toute cette catégorie de la population française qui se sent offensée dans ce qu’elle a de plus intime », a-t-il lancé au micro de l’hémicycle.

Pointant du doigt les postures de certains de ses collègues quant au foulard des femmes musulmanes, M’jid El Guerrab a livré un témoignage très personnel, qui a fait le tour de la toile.

Expliquant que sa « maman porte le voile » et qu’elle a malgré cela participé « aux sorties scolaires », sans jamais être dans une quelconque démarche de « prosélytisme », l’élu a plaidé pour la liberté de ces femmes à faire leurs propres choix.

« Quand j’entends tout ce qui se dit ici, j’ai un peu mal au cœur parce que (...) vous insultez » ces femmes, a poursuivi le député, très largement applaudi par


la représentation nationale.

Dans un entretien à l'Agence Anadolu, le député d’origine marocaine explique avoir été bouleversé par certaines postures politiques tendant à accuser les femmes voilées de prosélytisme ou de militantisme politique.

Une de ses collègues, la députée Souad Zitouni, avocate de profession, a, elle aussi, fait sensation lors de sa prise de parole.

« J’ai l’impression d’être devant un tribunal contre l’islam et les musulmans » a-t-elle lancé, déplorant le fait que « malheureusement (...) les accusés » sont absents.

Elle affirme avoir, dans sa carrière, eu à défendre des femmes, poussées à divorcer pour pouvoir porter le voile face à un époux qui rejette ce choix.

Souad Zitouni a souligné avec force, le libre choix de ses femmes, rejetant l’idée d’une soumission à un homme.

Depuis lundi, est débattu à l’Assemblée nationale, un projet de loi contre un prétendu « séparatisme », rebaptiséprojet de loi « confortant les principes de la République ».

Les discussions doivent durer une quinzaine de jours, mais suscitent déjà les plus vives crispations.

Agence