Sommet UE: nouvelles restrictions frontalières envisagées face à la menace des variants
Limitation des déplacements transfrontaliers, accélération de la vaccination, mise en place d'un certificat commun: les Vingt-Sept se retrouvent jeudi soir pour un nouveau sommet par visioconférence pour coordonner la lutte contre la pandémie, face à la menace des nouveaux variants.
Ce 9e rendez-vous virtuel des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE sur la crise sanitaire se tient à partir de 18H00 (17H00 GMT). Et ce au moment où plusieurs pays, comme l'Allemagne, durcissent leurs mesures pour tenter de contrer la propagation des variants du coronavirus (britannique, sud-africain), plus contagieux.
Le gouvernement néerlandais prévoit de mettre un place un couvre-feu à partir de 20h30. En France, il a été avancé à 18h00 depuis samedi.
Côté frontières, les Européens vont discuter de restrictions supplémentaires et tentent d'harmoniser la réponse pour préserver le fonctionnement du marché intérieur, le transport de marchandises et le quotidien des travailleurs transfrontaliers.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo propose une interdiction temporaire des "voyages non essentiels", redoutant de voir bondir les contaminations au retour des vacances de février. "Cela ne veut
pas dire qu'on ferme les frontières", a-t-il assuré sur la chaîne de télévision La Une (RTBF) mercredi soir.
Le gouvernement allemand prône une coordination sur des "tests obligatoires" pour les voyageurs transfrontaliers. Paris s'est dit favorable à des "contrôles sanitaires" aux frontières intra-européennes.
A la veille du sommet, les ambassadeurs des 27 sont parvenus à un accord sur une reconnaissance mutuelle des résultats des tests, à la fois PCR et antigéniques rapides.
Pour détecter les mutations du coronavirus, la Commission européenne exhorte les pays membres à accroître le séquençage, jugeant le niveau actuel insuffisant. Elle les a aussi appelés à accélérer la vaccination, en protégeant 70% de la population adulte d'ici la fin de l'été, et 80% des personnels de santé et des plus de 80 ans d'ici mars.
Les Vingt-Sept doivent se prononcer sur ces objectifs ambitieux, au moment où des retards de livraison du vaccin de Pfizer-BioNTech -l'un des deux autorisés dans l'UE-, ont conduit un pays comme le Danemark à revoir à la baisse de 10% ses ambitions pour le premier trimestre.