David Friedman: Les nominations de Biden dans le dossier iranien sont préoccupantes

David Friedman: Les nominations de Biden dans le dossier iranien sont préoccupantes

L'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a déclaré que les principales nominations au niveau de la politique étrangère du président élu, Joe Biden, sont préoccupantes, notamment en ce qui concerne la menace nucléaire iranienne.

"Je suis préoccupé par un seul sujet, l'Iran." a-t-il annoncé dans une interview accordée mardi, au journal israélien "Jerusalem Post".

Friedman mettra fin à ses fonctions, mercredi, en attendant la nomination d'un nouvel ambassadeur en Israël, par la nouvelle administration américaine.

David Friedman est l'un des proches de Donald Trump. Il est connu pour son soutien à la colonisation et à l'occupation israélienne des terres palestiniennes et syriennes ainsi que pour sa position défavorable vis à vis de l'Iran.

L'ambassadeur américain a spécifiquement évoqué, dans son interview, la nomination du négociateur en chef de l'accord avec l'Iran, Wendy Sherman en tant que vice-ministre des Affaires étrangères, Antony Blinken en tant que ministre des Affaires étrangères et Jake Sullivan en tant que conseiller à la sécurité nationale, ainsi que la nomination de John Kerry et de Susan Rice dans des postes de décision dans l'Administration de Biden.

"Ils ont tous


participé à la conclusion de l'accord sur le nucléaire de 2015 entre l'Iran et les puissances internationales", a-t-il précisé.

Trump a annulé, en 2018, l'engagement des États-Unis relatif à l'accord international avec l'Iran et lui a imposé des sanctions.

Israël a chaleureusement salué la position de Trump et a récemment mis en garde contre l'intention de Biden de mettre en œuvre l'accord international avec l'Iran.

Friedman a espéré, dans son interview, que les personnes concernées comprennent que les choses avaient changé depuis la signature de l'accord avec l'Iran.

"L'Iran a détruit le Yémen, attaqué les Etats-Unis en Irak, s'en est pris à Israël depuis la Syrie et il a en plus financé le Hezbollah, qui est la plus grande menace pour Israël sur toutes les frontières, alors qu'on croyait que les choses allaient changer en 2015." a ajouté l'ambassadeur.

Poursuivant : "Après plus de cinq ans, nous savons que l'Iran avait menti quand il a déclaré qu'il n'avait jamais eu d'infrastructure militaire pour leurs ambitions nucléaires".

"Nous ne pouvons pas revenir au Plan d'action global conjoint, c'est-à-dire l'accord international avec l'Iran." a-t-il conclu.

Agence