L'ONU préoccupée par les retombées de la loi "sécurité globale" en France
La Haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a exprimé son inquiétude quant à la loi controversée "sécurité globale" en France, et les impacts négatifs qu'elle pourrait avoir sur les personnes d'ascendance africaine, les Musulmans ainsi que les autres minorités.
C'est ce qui ressort de son intervention lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi à l'Office des Nations Unies à Genève.
La responsable onusienne a rappelé qu'elle avait déjà fait part de sa préoccupation quant aux violences policières perpétrées, en France, durant les manifestations du mouvement de protestation des Gilets jaunes, lancé fin 2018.
Dans ce contexte, Bachelet a également appelé, les autorités françaises à mener des enquêtes rapides, complètes, indépendantes, impartiales et transparentes sur toute violation des droits de l'Homme.
"Nous sommes inquiets depuis longtemps du racisme et des
contrôles aux faciès des forces de l'ordre qui doivent être traitées urgemment. Les autorités doivent intervenir pour juguler ce phénomène", a-t-elle poursuivi.
Il est à noter que des manifestations massives déferlaient à travers la France, pour rejeter le projet de loi «sécurité globale», dont l'article 24 interdit l'enregistrement et le partage d'images des forces de sécurité telles que la police et la Gendarmerie lors de l'intervention dans des événements sociaux, les contrevenants risquent jusqu'à 1 an de prison et une amende de 45 mille euros.
Le projet de loi controversé sur la "sécurité globale" adopté par l'Assemblée nationale en France est également critiqué pour avoir enfreint les engagements de l'Union européenne, violé la vie privée et la liberté de la presse, augmenté la violence policière et conduit l'administration à l'autoritarisme.