Washington impose des sanctions inédites à la procureure de la CPI
Washington a imposé, mercredi, des sanctions économiques inédites à la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, ont rapporté des médias africains et européens.
« Aujourd’hui nous passons de la parole aux actes », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, « car la CPI continue malheureusement de viser des Américains », rapporte le journal luxembourgeois "Le Quotidien".
Pompéo a, ainsi, annoncé l’inscription sur la liste noire des États-Unis de la procureure Fatou Bensouda et de Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de la juridiction qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, précise le même média.
« Tout individu ou entité qui continuera à assister matériellement ces individus s’expose également à des sanctions », a prévenu Mike Pompeo lors d’une conférence de presse.
« Nous ne tolérerons pas les tentatives illégitimes de la CPI pour soumettre les Américains à sa juridiction. »
Le président américain, Donald Trump, avait autorisé en juin des sanctions économiques contre les responsables de la CPI pour dissuader la juridiction de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan, rappelle le même média.
La CPI avait autorisé en mars dernier l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Afghanistan malgré l’opposition de l’administration Trump. L’enquête souhaitée par la procureure Bensouda vise entre autres des exactions qui auraient été commises par des soldats américains dans le pays où les États-Unis mènent depuis 2001 la plus longue guerre de leur histoire. Des allégations de tortures ont également été formulées à l’encontre de la CIA, précise enfin "Le Quotidien".