Scandale de la Dépakine : Sanofi mis en examen pour «homicides involontaires»

Scandale de la Dépakine : Sanofi mis en examen pour «homicides involontaires»

« Ce nouveau chef d'accusation est une très grande victoire pour les familles de victimes de la Dépakine qui ont déposé plainte pour que ces crimes ne restent pas impunis », a déclaré l'Apesac, une association d'aide aux victimes.

Le laboratoire Sanofi est à nouveau mis en examen, pour « homicides involontaires », dans le cadre de la procédure pénale en cours liée au scandale de la Dépakine.

Ce médicament antiépileptique, commercialisé depuis plus de cinquante ans par le groupe pharmaceutique, a été prescrit à des femmes enceintes malgré les risques connus pour la santé du fœtus.

Sanofi « conteste »

L'association qui représente 4 000 personnes dont la moitié des enfants malades, avait pris la décision en 2016 d'attaquer le laboratoire en justice.

« Sanofi Aventis France a respecté ses obligations d'information et conteste le bien-fondé


de ces poursuites », réagit le groupe. Il indique avoir « saisi la chambre de l'instruction afin de contester sa mise en examen » et met en avant le fait que « l'ensemble de ces éléments ne préjuge en rien de la responsabilité du laboratoire ».

Selon Le Monde, « l'information judiciaire vise désormais à déterminer si le laboratoire peut être tenu responsable de la mort en 1990, 1996, 2011 et 2014, de quatre bébés âgés de quelques semaines ou quelques mois, dont les mères, au cours de leurs grossesses, avaient pris de la Dépakine ».

« Le juge a par ailleurs imposé un cautionnement d'un montant pharaonique de 80 millions d'euros car jusqu'à présent Sanofi n'a jamais fait une quelconque démarche d'indemnisation », a annoncé Marine Martin, présidente de l'Apesac dans un communiqué.