Manifestations aux Etats-Unis: l’ONU évoque un « usage disproportionné » de la force

Manifestations aux Etats-Unis: l’ONU évoque un « usage disproportionné » de la force

L’ONU a mis en garde vendredi contre un « usage disproportionné » de la force envers les manifestants antiracistes dans les villes américaines, et s’est inquiété de possibles « détentions arbitraires ».

« Les manifestations pacifiques qui se sont déroulées dans les villes aux Etats-Unis, comme à Portland, doivent pouvoir se poursuivre », a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, Elizabeth Throssel, lors d’un briefing virtuel.

Manifestants et journalistes couvrant la manifestation doivent pouvoir le faire sans risquer « des arrestations arbitraires ou la détention, ni être soumis à un usage disproportionné de la force », a-t-elle ajouté.

Une enquête officielle a été ouverte jeudi par le ministère de la Justice américain sur l’action très controversée de policiers fédéraux à Portland (nord-ouest), où des heurts opposent


presque toutes les nuits les forces de l’ordre à des manifestants anti-racistes.

De nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux depuis une semaine montrent ces agents fédéraux en uniformes, bardés d’équipement militaire, surgir de véhicules banalisés pour interpeller des manifestants.

 « Les autorités doivent garantir que les forces de sécurité fédérales et locales sont clairement identifiées et utilisent la force uniquement lorsque c’est nécessaire, et selon les normes internationales », a déclaré Throssel.

Le mouvement a commencé voici plus de cinquante jours, comme ailleurs dans le pays, après la mort d’un Afro-américain, George Floyd, asphyxié fin mai sous le genou d’un policier blanc.

Le président américain Donald Trump a ordonné le déploiement d’agents fédéraux dans plusieurs villes, comme Chicago, pour « rétablir l’ordre », suscitant un tollé notamment chez des responsables démocrates.