L’Arizona poursuit Google d’avoir récolté des données non consenties

L’Arizona poursuit Google d’avoir récolté des données non consenties

Une nouvelle fois, Google se retrouve devant la justice en étant accusé de collecter illégalement des données utilisateurs en Arizona. C’est le procureur général lui même qui a poursuivi la firme de Mountain View mercredi. Ce dernier prétend que Google a enfreint les lois de l’Arizona en collectant des informations de localisation via des smartphones alors que les utilisateurs avaient explicitement choisi de ne pas être localisés. Le procureur général Mark Brnovich a également que ces données sont ensuite « exploitée pour alimenter son activité publicitaire lucrative ».

Il ajoute : « Alors que les utilisateurs de Google sont amenés à croire qu’ils peuvent refuser le suivi de localisation, la société exploite d’autres moyens pour porter atteinte à la vie privée. Il est presque impossible d’empêcher Google de suivre vos déplacements à votre insu ou sans votre consentement. Même les entreprises les plus innovantes doivent opérer dans le respect de la loi ». L’Arizona reproche de ne pas laisser véritablement le choix aux utilisateurs de choisir si oui ou non ils consentent à ce que leurs données soient collectées.


Cet État explique que Google trompe l’utilisateur en changeant fréquemment la façon dont les autorisations de partage de localisation fonctionnent, en n’hésitant à rendre le système incompréhensible en utilisant des techniques digne de dark patterns.

Un porte-parole de Google répond : « Le procureur général et les avocats qui ont engagé des poursuites pour honoraires conditionnels semblent avoir mal défini nos services. Nous avons toujours intégré des fonctions de protection de la vie privée dans nos produits et fourni des contrôles solides pour les données de localisation. Nous sommes impatients de mettre les choses au clair. » Cependant l’Arizona compte bien aller au bout de ses objectifs en poussant Google à renoncer aux bénéfices réalisés grâce à cette collecte de données. L’État réclame aussi une amende de 10 000 dollars par consommateurs concernés.

En décembre dernier, l’Union européenne a ouvert une enquête antitrust sur la manière dont Google exploite les données. Tout ceci plusieurs mois après avoir infligé à la firme de Mountain View sa troisième amende atteignant plusieurs milliards de dollars, et ce en l’espace de 3 ans.