Covid-19 France : une reprise encadrée après deux mois de confinement
La France a débuté ce lundi 11 mai, sa première phase de déconfinement avec réouverture de commerces, entreprises ou encore de librairies et musées de petites tailles. Cette première journée de reprise reste toutefois très encadrée avec, notamment le respect des règles de protection et d'hygiène strictes.
Les Français ont commencé à circuler librement après cinquante-cinq jours de confinement dû à l'épidémie du COVID-19. Ce lundi 11 mai, des milliers de personnes ont ainsi repris le chemin du travail ou celui des salons de coiffure et boutiques pour du shopping.
Cette reprise tant attendue s'est faite progressivement et surtout sous surveillance avec un respect strict des mesures décidées par les autorités pour éviter la propagation du virus qui n'a pas encore disparu sur le territoire français.
Des contrôles ont été renforcés dans les transports pour exiger le port de masques obligatoire. Sur les 2.000 policiers et gendarmes mobilisés en Île-de-France, 1.400 sont déployées dans 164 points de contrôle du réseau ferré, a indiqué la préfecture de police de Paris.
L'entrée dans les gares parisiennes est ainsi interdite aux usagers ne portant pas de masque. Une attestation professionnelle est exigée pendant les heures de pointe et la distanciation physique est indiquée par les marquages au sol. Au côté des forces de l'ordre, les agents de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) sont mobilisés pour orienter les gens, ou distribuer des gels hydro-alcoolique aux voyageurs.
Le secrétaire d'Etat au transport Jean-Baptiste Djebbari a effectué dans la matinée une visite de terrain dans le métro parisien. Il a rappelé aux usagers que le port de masque était obligatoire à partir de ce lundi 11 mai et a promis de faire évoluer le dispositif en matière de transports en commun.
Dans les commerces et les salons de coiffure,
les mêmes règles de protection et d'hygiène sont en vigueur : le port de masque obligatoire, du gel hydro-alcoolique mis à disposition des clients et un nombre limité de client autorisé dans l'intérieur du salon ou du commerce.
Même précaution est prise dans les entreprises qui ont démarré ce lundi pour éviter tout risque de contamination et de propagation du virus. Les entreprises disposent des gants usuels de travail, gel, masques, lingettes désinfectantes pour poignées, claviers d'ordinateurs, siège toilettes, véhicules, engins, entre autres.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le maire a également effectué un déplacement sur un chantier bâtiment et travaux publics (BTP). Le ministre a salué la reprise économique et encouragé le respect des règles de protection et d'hygiène.
Le BTP est « un secteur vital, il peut être le symbole du redémarrage économique. Une nouvelle culture du travail se met en place, il y aura une phase d'adaptation. Il faudra tirer les leçons de ces premiers jours », a déclaré le ministre de l'Economie.
Les autorités restent vigilantes, puisque dans la soirée de lundi, de jeunes gens ont pris d'assaut le canal Saint-Martin à Paris, un lieu très fréquenté par les Parisien, avant d'être évacués par la police pour non respect de la distanciation physique.
La reprise est toutefois très encadrée d'autant que des foyers épidémiques ont été signalés en Dordogne (Nouvelle Aquitaine), dans la Vienne (Sud-Est) depuis dimanche, à Clamart (Haut-de-Seine) où huit cas de COVID-19 ont été recensés dans un foyer de jeunes travailleurs selon l'Agence régionale de santé d'Île-de-France.
Le ministre de la Santé Olivier Véran qui s'est dit ne pas être surpris de ces foyers épidémiques, a appelé à la prudence : « plus on fait attention collectivement moins il y aura de clusters », a-t-il souligné lundi sur les ondes de la radio RMC.